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« La rémunération des dirigeants reste un défi en Belgique »
Calendar29 Feb 2024
Thème: ESG
Maison de fonds: Allianz

Allianz Global Investors (AllianzGI) a fait son analyse annuelle de l’exercice de ses droits de vote en assemblée générale, sur la base de sa participation à 9 137 (2022 : 10 205) assemblées d'actionnaires et de son vote sur près de 100 000 (95 512) résolutions déposées par le Conseil d’Administration et des actionnaires.

AllianzGI a voté contre, s'est abstenu ou s’est abstenu de voter sur au moins un point de l'ordre du jour lors de 71 % des assemblées dans le monde (2022 : 69 %). Au niveau mondial, la société s'est opposée à 18% des propositions liées au capital, à 24% des élections d'administrateurs et à 41% des propositions liées à la rémunération, ce qui reflète ses attentes élevées en matière de gouvernance.

Focus sur la Belgique

Au total, les votes contre les résolutions déposées par le Conseil d’Administration ont augmenté de 16% à 23% en 2023, essentiellement en raison des votes contre les rémunérations des dirigeants.

Rémunération des dirigeants : Nous avons voté contre 61% des rapports de rémunération (44% en 2022), en raison d’un manque d'information sur la structure de la rémunération variable ; et en particulier concernant la solidité des mécanismes de fixation des objectifs et l'inclusion d'indicateurs de performance spécifiques, mesurables et pertinents liés à l'ESG, ainsi que le pouvoir discrétionnaire du comité de rémunération. ​

Élections des administrateurs et questions liées aux administrateurs : Nous avons voté contre 13 % de ces résolutions (8 % en 2022). Les votes contre les élections des administrateurs ont été les plus importants, à 26 % (16 % l'année dernière). Les votes contre ont été motivés par des préoccupations concernant le cumul des mandats et les trop longs mandats, ainsi que le manque d’indépendance des administrateurs siégeant au comité d'audit. ​

Autorités en matière de capital : AllianzGI a voté contre 28 % des propositions relatives au capital (21,7 % l'année dernière). Ces votes ont été principalement motivés par des préoccupations concernant la forte dilution de ces plans.

Auditeurs : Nous avons voté contre 14 % des propositions relatives aux auditeurs (18 % en 2022). Nous constatons que certaines entreprises emploient encore les mêmes auditeurs sur une longue période ou paient des honoraires non liés à l'audit trop élevés par rapport aux honoraires d'audit sans fournir de justification suffisante.

Rémunération ​

AllianzGI constate que la rémunération continue de susciter des inquiétudes en Europe, le plus grand nombre de votes contre ayant été enregistré en Allemagne (48 %), en Italie (55 %) et en Belgique (61 %). Les inquiétudes concernant la transparence sont soulignées, en particulier en Allemagne et en Italie, en ce qui concerne la publication claire du lien entre les performances et les rémunérations. La grande majorité des grandes entreprises européennes incluent désormais des indicateurs de performance ESG dans leurs politiques de rémunération, ce qui constitue un progrès. AllianzGI le préconise d’ailleurs depuis plusieurs années. ​

À 70 %, le taux d’opposition d’AllianzGI aux propositions liées à la rémunération est resté élevé aux États-Unis en 2023, même s’il a légèrement diminué par rapport à 2022. AllianzGI continue de noter que de nombreuses entreprises américaines utilisent des systèmes de rémunération qui récompensent l’évolution à court terme du marché au lieu de refléter la surperformance des dirigeants.

Résolutions d’actionnaires

Il y a eu l’année dernière un nombre record de résolutions d’actionnaires, mais des niveaux moyens de soutien plus faibles – tombant à environ 22% par rapport à un pic de 33% en 2021. ​

AllianzGI a voté sur 629 résolutions aux États-Unis, dont 60 sur la gouvernance d'entreprise, 62 sur la rémunération, 211 sur divers thèmes sociaux et le reste sur des résolutions environnementales ou différentes thématiques. Aux États-Unis, AllianzGI a soutenu 86 % de toutes les résolutions d'actionnaires liées au climat, 100 % des résolutions liées aux droits de l'homme et 91 % des résolutions relatives à une plus grande transparence des contributions politiques et du lobbying. ​ ​

Matt Christensen, Responsable mondial de l'investissement durable et à impact chez AllianzGI, commente : « Comme le montrent plusieurs études de marché, le soutien des actionnaires aux principales résolutions ESG aux Etats-Unis a chuté en 2023. À contre-courant de cette tendance, AllianzGI a ​ montré un engagement continu aux résolutions ESG clés, en ligne avec les convictions ESG plus fortes des investisseurs européens Nous avons l’intention de continuer à utiliser le pouvoir de nos votes ​ pour aider à façonner un avenir plus durable pour les sociétés et les entreprises dans lesquelles nous détenons des participations. »

Résolutions sur le climat ​

AllianzGI a constaté une baisse significative des résolutions ​ "Say on Climate" en 2023, n'en ayant voté qu'une trentaine contre une cinquantaine en 2022. En Europe, la plupart de ces résolutions sont encore déposées en France et au Royaume-Uni, l'Australie étant le pays hors Europe le plus le plus actif en la matière. ​

Promouvoir des conseils d'administration de qualité

AllianzGI accorde une grande importance à la qualité des conseils d'administration, car une bonne gouvernance va de pair avec de meilleures performances financières et des normes de durabilité élevées. En 2023, AllianzGI a continué à voter contre près d'un quart (24%) des administrateurs candidats à l'élection, et contre les propositions de plusieurs entreprises dont le conseil d'administration et/ou les comités du conseil n'étaient pas suffisamment indépendants (2022 : 25 %), soit parce que les mandats des administrateurs étaient trop longs, soit parce que ceux-ci étaient des représentants des principaux actionnaires. ​ ​

Antje Stobbe, commente : « Nous continuons à renforcer nos attentes en matière d'indépendance et demandons aux conseils d'administration de mettre en place un président indépendant du comité d'audit et de rémunération à partir de 2024. Le cumul des mandats est une préoccupation majeure sur de nombreux marchés. Alors que les exigences à l'égard des administrateurs non exécutifs augmentent en période d'incertitudes économiques et de risques géopolitiques, nous avons fait part de nos préoccupations et avons généralement voté contre les candidats lorsqu’ils exercent une fonction exécutive et ont plus d’un mandat d’administrateur ou lorsque des administrateurs non exécutifs acceptent trop de nominations dans des sociétés cotées ou non cotées. »