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Objectif valeur, risque en stock
Calendar25 Sep 2025
Thème: Investir
Maison de fonds: ODDO BHF AM
Oddo bhf am


Laurent Denize, Co-directeur des investissements chez ODDO BHF.


"Le sommet reste à portée de main, mais le ciel s’assombrit et nécessite la plus grande prudence."


Alors que Donald Trump, entre annonces tonitruantes, menaces à tout-va, et « memecoins », ne s’est pas accordé de pause estivale, la plupart des investisseurs ont pu profiter de vacances reposantes. Les marchés actions ont manifestement appris à composer avec le tohu-bohu de l’ère Trump. Est-ce de l’insouciance ? Ou les investisseurs ont-ils développé la capacité de filtrer le bruit pour ne se concentrer que sur les signaux pertinents pour leurs investissements ? Après tout, les marchés ne prennent jamais de vacances. Ceux qui souhaitent atteindre leurs objectifs de rendement à long terme doivent saisir les opportunités d’investissement, même durant les périodes moins favorables. Comme en alpinisme, il ne faut pas regarder vers le bas, mais continuer à grimper pour atteindre le sommet. Toutefois, au vu des valorisations élevées, mieux vaut s’attacher solidement avant de poursuivre l’ascension, et atteindre l’objectif lune.


Le marché américain ne peut être ignoré


Depuis le repli déclenché par les annonces de droits de douane en avril dernier, les marchés actions ont fortement rebondi. Ce rebond a surtout profité aux valeurs technologiques américaines, tandis que la performance des marchés de la zone euro s’est étiolée après les gains enregistrés au premier trimestre. Les investisseurs se sont à nouveau tournés vers les valeurs à fort momentum et, dans une moindre mesure, vers les valeurs de croissance (aux États-Unis) et les valeurs décotées (en Europe), qui sont fortement représentées dans leurs indices respectifs. À ce jour, la grande rotation des actions américaines vers les actions européennes reste un vœu pieux porté par quelques conteurs d’histoires. Certes, le mouvement s’est timidement amorcé en début d’année, mais il est encore balbutiant (au mieux), et la dure réalité des chiffres est sans appel : les fonds d’actions européennes n'ont généré aucun flux net positif au cours des cinq dernières années en cumulé. Les marchés de capitaux européens ont donc beaucoup de retard à rattraper s’ils veulent espérer devenir aussi attractifs que les États-Unis aux yeux des investisseurs. Au-delà d’une mise en œuvre efficace des programmes d’infrastructures annoncés en Allemagne, une plus grande intégration des marchés financiers serait également nécessaire en zone euro. D’ici là, les actions américaines resteront incontournables pour les investisseurs. Après tout, la capitalisation boursière de Nvidia , qui atteint 4 500 milliards de dollars, équivaut à elle seule à la somme des indices boursiers de référence en Allemagne et en France.