Les bénéfices du deuxième trimestre sont en hausse de 19 % par rapport au premier trimestre dans l'indice MSCI World, grâce à la forte croissance des bénéfices dans le secteur de l'énergie, dont les bénéfices ont bondi de 279 % par rapport à l'année dernière. La croissance du chiffre d'affaires s'est accélérée et les entreprises ont considérablement amélioré leurs marges grâce à des réductions de coûts. C'est vraiment l'inflation qui soulève tous les bateaux dans le monde nominal. Peter Garnry, Head of Equity Strategy chez Saxo Bank, jette également un coup d'œil aux publications de résultats de la semaine prochaine, qui sont de moins en moins nombreuses mais qui restent importantes.
L'inflation est bonne pour les revenus en termes nominaux
Dans une note précédente sur l'inflation dans une perspective historique, nous avons souligné que les bénéfices américains ont augmenté plus rapidement que la croissance tendancielle à long terme au cours des années 1970, car l'inflation augmente les prix de manière générale et, par conséquent, les chiffres de la croissance (nominale). Les années 1970 ont également été marquées par des taux d'intérêt très élevés qui ont comprimé les valorisations des actions à tel point que l'impact négatif a été plus important que la dynamique positive de la croissance des bénéfices. Il est difficile de spéculer sur la possibilité que cette dynamique se reproduise.
Ce que nous pouvons dire, c'est que l'inflation est à nouveau en train de soulever tous les bateaux, les bénéfices du deuxième trimestre de l'indice MSCI World atteignant un nouveau record historique, en hausse de 7 % en glissement annuel et de 19 % en glissement trimestriel, grâce à une accélération de la croissance des revenus (voir le graphique ci-dessous) et à un rebond significatif des marges d'exploitation, les entreprises exerçant un meilleur contrôle des coûts. Les marges d'exploitation sont un processus de retour à la moyenne et le rebond actuel des marges est à contre-courant et pourrait n'être qu'une dynamique temporaire à court terme avant qu'elles ne s'orientent vers la moyenne. Un nouveau ralentissement de l'économie entraînerait probablement une nouvelle pression sur les marges.
Le grand gagnant du deuxième trimestre est sans surprise le secteur de l'énergie, dont les bénéfices ont bondi de 279 % en glissement annuel pour atteindre le niveau le plus élevé jamais enregistré. L'économie mondiale a considérablement ralenti au cours des six premiers mois de l'année et les prix du pétrole ont baissé pour refléter la probabilité accrue d'une récession qui aurait un impact sur la demande. Les prix du gaz naturel restent élevés et les activités de négoce des grandes sociétés pétrolières et gazières devraient continuer à être extrêmement rentables. Il se peut que les entreprises du secteur de l'énergie aient atteint un sommet à court terme, mais en termes de valorisation des actions, les investisseurs ne paient toujours pas une prime importante sur les futurs flux de trésorerie de l'énergie, car les contraintes ESG et la transformation verte freinent les flux institutionnels vers les valeurs énergétiques.
La liste ci-dessous met en évidence les publications de résultats les plus importantes à suivre la semaine prochaine. Les publications de résultats en gras sont celles qui peuvent soit modifier le sentiment du marché, soit soulever un secteur entier. Lundi: Barrick Gold , Siemens Energy, Nippon Telegraph & Telephone, SoftBank Group, Tokyo Electron, Dominion Energy, BioNTech, AIG , Tyson Foods , Palantir Technologies, Take-Two Interactive Mardi: Alcon, Globalfoundries, Roblox, Trade Desk, Coinbase Global, Akamai , Plug Power, Unity Mercredi: Commonwealth Bank of Australia, Vestas Wind Systems, Genmab , E.ON , Honda Motor, Prudential , Aviva , Walt Disney , Coupang, Illumina Jeudi: KBC Group, Brookfield Asset Management, Orsted, Novozymes , Siemens , Hapag-Lloyd , RWE , China Mobile, Antofagasta , Zurich Insurance Group, NIO, Rivian Automotive Vendredi: Flutter Entertainment, Baidu
