Le conseiller en gestion de risques Aon [KV1] étudie chaque année les plus grands risques du moment pour les entreprises du monde entier.. L’étude la plus récente montre que « Supply Chain or Distribution Failure » est le sixième risque le plus important auquel les organisations sont confrontées dans le monde entier. Élément marquant : le risque de « dysfonctionnement de la chaîne d’approvisionnement ou de la distribution » a gagné cette année pas moins de deux places dans le classement des plus grands risques d’entreprise du moment, se hissant ainsi à la position la plus élevée jamais atteinte. L’actualité confirme malheureusement plus que jamais cette tendance

Comprendre les défaillances de la chaîne de distribution : un défi permanent

Les perturbations de la chaîne d'approvisionnement ou de la distribution se produisent lorsque l'approvisionnement en matières premières, en ingrédients ou en composants est défaillant, ce qui entraîne des pics de demande imprévus qui ne peuvent être satisfaits. Depuis plus de vingt ans, les organisations tentent d'améliorer l'efficacité et les marges grâce à des stratégies d'achat rationalisées, souvent basées sur une livraison « just-in-time ». Si ces stratégies sont efficaces pour le résultat d’exploitation, elles peuvent aussi accélérer les risques.

« Nous aidons les clients à répertorier leurs principales chaînes d’approvisionnement et grâce à ces informations claires, nous parvenons à prévoir une couverture d’assurance suffisante, même dans des circonstances difficiles », déclare Bart Van Gysegem, Major Accounts Director chez Aon. Il souligne que de nombreuses entreprises n’ont toujours pas franchi l’étape d’examiner de plus près leur chaîne d’approvisionnement. « La disponibilité de la capacité d’assurance dépend fortement de la qualité des informations qui peuvent être fournies. »

Pourquoi les perturbations de la chaîne d’approvisionnement constituent un grand défi

Le défi découle de la difficulté d'identifier et de gérer les risques au sein de la chaîne d'approvisionnement. Les directeurs d’achat peuvent se concentrer sur les fournisseurs pour lesquels ils dépensent le plus, tandis que la concentration réelle des risques peut se situer chez des fournisseurs plus petits ou être liée à des facteurs externes. Le risque de la chaîne d’approvisionnement s’est développé depuis les questions logistiques jusqu’à la disponibilité des talents, la solvabilité des fournisseurs, les performances ESG et une exposition accrue à la cybercriminalité.

Ainsi, les problèmes actuels en mer Rouge suscitent de nombreuses préoccupations pour les entreprises et les armateurs. ​

« La semaine dernière, les compagnies d’assurances ont résilié la couverture de guerre », explique Wouter Colomier, expert en la matière et Marine Practice Lead chez Aon Belgique. « Les entreprises et les armateurs doivent à présent agir très rapidement et décider s’ils souscrivent une nouvelle couverture (plus onéreuse) ou optent pour un autre itinéraire » ​

Limiter l’impact : construire des chaînes d’approvisionnement résilientes

La gestion des risques au sein de la chaîne d'approvisionnement devrait s'étendre à l'ensemble de l'entreprise, avec une coopération entre les professionnels du risque et de l'assurance et les directeurs principaux de la chaîne d'approvisionnement, des achats, de la trésorerie, de la stratégie et des opérations.

« Aon aide actuellement ses clients à trouver une solution pour la couverture qui a été si soudainement résiliée », poursuit Wouter Colomier. « Il s’agit tant d’assurances sur les marchandises que d’assurances sur les navires. Toutes les possibilités doivent être identifiées afin que nos clients puissent prendre des décisions rapidement et que la chaîne d’approvisionnement ne soit pas mise en péril. »