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Cinq questions sur les investissements dans le secteur technologique
Calendar30 Apr 2024
Thème: Investir

Sarasin

Cinq questions sur les investissements dans le secteur technologique

Ces dernières années, les actions technologiques sont devenues de plus en plus populaires. Au cours des 15 dernières années, ce secteur a surperformé le marché boursier dans son ensemble de plus de 800 %. Plusieurs raisons expliquent l’augmentation des dépenses technologiques dans les années à venir et, selon les attentes, cette tendance devrait se poursuivre. Voici cinq questions essentielles de Tomasz Godziek, responsable de Thematic Equities et gestionnaire de portefeuille de J. Safra Sarasin Sustainable Equities, auxquelles vous devriez réfléchir si vous investissez dans le secteur technologique.

1. Pourquoi la technologie continuera-t-elle à surperformer ?

Le secteur technologique présente de nombreux avantages par rapport au marché plus large. Ceux-ci rendent le secteur plus attractif que jamais.

Premièrement, les entreprises technologiques sont exposées aux tendances de croissance les plus attractives à long terme, comme l’intelligence artificielle (IA), les nouvelles architectures de semi-conducteurs ou la cybersécurité. En outre, d'autres nouvelles technologies disruptives se profilent à l'horizon, comme l'informatique quantique ou les voitures autonomes. Elles stimuleront la croissance du secteur à l’avenir.

Deuxièmement, les entreprises technologiques sont très rentables et bénéficient des marges opérationnelles les plus élevées et de revenus récurrents considérables. En moyenne, les entreprises de l’indice MSCI World Information Technology ont une marge opérationnelle de 21,5 %, contre 12,5 % pour les entreprises de l’indice MSCI World (source : Bloomberg, au 31.03.2024).

En outre, les investissements dans la technologie sont devenus une priorité pour les pouvoirs publics, compte tenu des tensions géopolitiques accrues et des problèmes avec la chaîne d'approvisionnement mis en lumière pendant la pandémie de Covid. Les investissements technologiques sont devenus une question de sécurité nationale. Les pays du monde entier se sont empressés de stimuler la production nationale de semi-conducteurs et de renforcer leur propre défense en matière de cybersécurité. C’est pourquoi le secteur technologique se trouve dans une position unique. Les entreprises profitent de l'augmentation des dépenses des consommateurs, des entreprises et, à présent aussi, des pouvoirs publics.

2. Assistons-nous à une nouvelle bulle technologique ?

Les entreprises qui dirigent le rallye technologique aujourd'hui sont loin de celles qui menaient la danse lors de la bulle Internet à la fin des années nonante. Le géant de l'IA, Nvidia , se négocie à 30 fois le bénéfice de l'année prochaine (seulement la moyenne sur dix ans). En revanche, de nombreuses entreprises de l’époque de la bulle Internet étaient valorisées à plus de 100 fois leur bénéfice et beaucoup d’entreprises étaient lourdement endettées alors qu’elles souffraient de pertes.

Les géants technologiques d’aujourd’hui ont des marges opérationnelles très élevées et des marges de trésorerie libres avec des bilans sains. Ils ont également des marchés finaux mondiaux plus faciles à développer, alors que les champions du Dotcom étaient généralement des entreprises de télécommunications opérant sur des marchés régionaux ou nationaux.

3. Quels sont les principaux risques pour le secteur technologique ?

Bien que les actions technologiques offrent un grand potentiel de croissance et des rendements élevés, elles comportent également des risques. L’un d’entre eux est l’agitation géopolitique, dans la mesure où les conflits sont de plus en plus interconnectés et peuvent facilement s’étendre à d’autres parties du monde.

Dans le domaine de la réglementation, le secteur technologique est également confronté à des règles plus strictes en matière de fusions et d’acquisitions, de confidentialité des données et d'ententes et d'abus de position dominante.

Il existe également un risque à court terme de « hype de l’IA ». Les attentes concernant l’IA et son potentiel de révolutionner l’économie mondiale sont élevées. L’IA en est toutefois encore à ses balbutiements et les entreprises sont souvent conservatrices quand il s’agit d’introduire une nouvelle technologie. En conséquence, le déploiement généralisé de l’IA générative pourrait prendre plus de temps que prévu.

4. Comment l’IA va-t-elle façonner le monde ?

L'intelligence artificielle n'est pas une nouveauté. Alan Turing a inventé son « test de Turing » en 1950 pour déterminer si une machine était capable de penser. Depuis lors, l’apprentissage automatique a continué à se développer, ce qui a conduit au grand pas en avant suivant : l’IA générative.

L’IA générative en est encore à ses débuts. Bien que nous puissions déjà voir comment elle peut être utilisée dans de nombreuses applications, il existe certainement beaucoup d'autres applications où l'IA aura un impact significatif que nous ne connaissons pas encore. Grâce à l'IA générative, de nombreuses industries pourront augmenter leur productivité et réduire leurs coûts. Le fonds Tech Disruptor a une exposition d’environ 70 % à l’IA. Notre exposition comprend des semi-conducteurs, des dispositifs semi-conducteurs et des logiciels.

5. Quelle est la meilleure approche pour investir dans les entreprises technologiques ?

Investir dans des actions technologiques nécessite beaucoup de recherche et une stratégie d’investissement bien réfléchie. À la Banque J. Safra Sarasin, nous privilégions une approche ciblée, avec un portefeuille concentré de 35 actions.

Dans le fonds Tech Disruptors, nous investissons de préférence dans les enablers des thèmes technologiques les mieux positionnés dans leur chaîne de valeur spécifique. Nous identifions les entreprises qui ont la capacité de se développer et de suivre la croissance de leur marché final. Ces entreprises se trouvent principalement dans les segments des semi-conducteurs et des logiciels. C’est pourquoi notre portefeuille présente à tout moment une exposition de 30-40 % aux semi-conducteurs et de 30-40 % aux logiciels.

Grâce à notre focalisation sur la deep tech, c’est-à-dire les entreprises basées sur l’innovation high-tech, nous sommes très bien positionnés pour profiter de la tendance de l’IA. L’émergence de l’IA est l’une des raisons pour lesquelles le fonds a surperformé lorsque les investisseurs ont découvert les avantages des investissements dans la deep tech.