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« Une approche résiliente adaptée à l’environnement actuel »
Calendar22 May 2025
Thème: Investir
Maison de fonds: DNCA Investments
Dnca


DNCA Invest Eurose est à nouveau un modèle de stabilité dans un contexte très volatil sur les marchés financiers.


L’environnement très volatil depuis le début 2025 a contribué au retour en grâce d’un fonds flexible comme DNCA Invest Eurose (ISIN : LU0284394235). Cette stratégie, qui reste très populaire chez les investisseurs belges, est en progression de 5% depuis le début de l’année, soit un niveau comparable à la performance annualisée enregistrée sur des horizons de trois et cinq ans. Après avoir réalisé une excellente performance lors de la correction de 2022, ce produit a retrouvé sa notation cinq étoiles chez Morningstar depuis 2023.


Pour rappel, ce fonds flexible prudent investit principalement sur les marchés européens, avec une exposition sur les actions limitée à 35%. La volatilité est donc bien contrôlée. Les fonds de droit français et luxembourgeois totalisent des actifs sous gestion supérieurs à 5 milliards d’euros, avec un historique de performance de 18 et 23 ans pour les deux produits.


Sentiment dégradé


Au niveau du scénario macroéconomique actuel, Romain Grandis (gestionnaire du portefeuille obligataire) souligne que « l’environnement reste extrêmement morose », avec des marchés qui réagissent à la moindre communication en provenance de la Maison Blanche. « Il faut surtout faire attention à ne pas réagir à chaque nouvelle et à ne pas prendre pour argent comptant ce qu'on peut lire au quotidien. Pour le moment, nous n’avons encore pas vu d’impact dans les statistiques macroéconomiques publiées aux Etats-Unis, que ce soit pour la croissance économique ou l’inflation », notamment grâce aux stocks constitués par les entreprises avant l’entrée en vigueur des tarifs.


Par contre, l’incertitude de l’environnement actuel est de nature à entraîner des reports dans les décisions de consommation des ménages, et dans les investissements des entreprises. « Les enquêtes réalisées parmi les consommateurs américains montrent que l’incertitude se propage, et se traduit par une moindre propension à consommer. En conséquence, nous restons actuellement assez prudents pour les perspectives macroéconomiques ».


Tarifs punitifs


Romain Grandis souligne également que les marchés semblent avoir aujourd’hui pris le parti qu’un tarif douanier minimum de 10% aux Etats-Unis est acceptable. « En réalité, si vous appliquez ce taux de 10% au niveau mondial, vous êtes à peu près sûr que les marges des entreprises vont être durement touchées, avec des volumes de vente qui vont reculer ».


Pour la zone euro, il souligne s’attendre encore à deux baisses du taux directeur de la Banque Centrale Européenne (de 0,25%) d’ici la fin de l’année. « Sur les marchés obligataires, les rendements sont actuellement à des niveaux relativement élevés. Nous avions profité des pics de volatilité du début avril pour renforcer le risque sur le crédit à haut rendement, dont les différentiels avaient énormément augmenté avec des valorisations qui étaient redevenues très intéressantes. Ces derniers jours, nous avons fait le mouvement inverse, et réduisant cette partie plus risquée du portefeuille tout en augmentant la duration car nous restons très à l’aise avec les prochains mouvements des taux directeurs de la BCE».


Romain Grandis souligne également avoir profité ces derniers mois des opportunités qui sont apparues sur des obligations convertibles proches de l’échéance, pour lesquelles le risque action est nul. « Cette partie du marché est traditionnellement délaissé par les gestionnaires en actions, avec des rendements plus attractifs dont nous sommes en mesure de profiter pour un risque quasi nul ».


Actions de qualité


De son côté, Damien Lanternier (gestionnaire du portefeuille actions) pointe que la valorisation des actions européennes semble également assez élevée, avec un indice Euro Stoxx qui a effacé l’impact du Liberation Day du 2 avril dernier, pour renouer avec de nouveaux records. « Le niveau de la prime de risque sur les actions européennes ne nous donne pas envie d’être agressifs en termes d’allocation sur les bourses européennes ».


« Nous avions descendu notre exposition sur les actions en 2023 lorsque les rendements sur les obligations d’entreprise étaient devenus plus intéressants que le niveau des dividendes sur les actions, et nous l’avions remonté en 2024 lorsque les rendements obligataires ont commencé à baisser. Nous avons ensuite descendu notre exposition à la fin mars avant le Liberation Day de Trump, avant de le remonter suite à la correction qui a suivi cette annonce ».


« Et durant les dernières semaines, nous sommes revenus sur un niveau de 23% sur la poche actions, avec un niveau de risque qui reste relativement limité avec un portefeuille investissant principalement sur des actions de bonne qualité (endettement faible, forte génération de flux de trésorerie, versements élevés aux actionnaires peu impactés par le cycle économique) », avec un rendement du dividende moyen de 4%.


Avantage européen


« La zone euro en particulier constitue une opportunité incroyable pour investir aujourd'hui car elle sera quand même moins impactée que les Etats-Unis par les droits de douane. En outre, le plan de relance allemand est vraiment un changement de paradigme avec une mise en œuvre progressive à partir de la fin 2025 qui va donner une dynamique positive à la croissance et aux résultats d’entreprise ».


Cet environnement sera favorable aux investisseurs sur les marchés boursiers. Damien Lanternier souligne que son exposition sectorielle privilégie aujourd’hui deux parties du marché européen. « Tout d’abord, nous apprécions le secteur bancaire (20% de la poche actions), qui a retrouvé de bons niveaux de rentabilité et de distribution aux actionnaires », une exposition aujourd’hui assez large tant sur les banques italiennes (Intesa San Paolo) que françaises ( BNP Paribas , Société Générale) ou allemandes ( Commerzbank ).


« Ensuite, notre deuxième grande thématique est constituée des sociétés en transition qui vont connaître une accélération de leur croissance, notamment sur le secteur de la construction en Europe qui va directement bénéficier du mouvement de baisse des taux avec un point de départ qui est bas ». Enfin, il souligne également avoir une exposition sur le secteur de la défense avec Thalès et Dassault Aviation , deux sociétés qui ont vu leur carnet de commandes augmenter fortement et qui représentent 10% de la poche action.