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La BCE dans l’expectative : entre risques de croissance et craintes inflationistes
Calendar10 Sep 2025
Thème: Macro
Maison de fonds: Ethenea

La Banque centrale européenne (BCE) va-t-elle une nouvelle fois abaisser ses taux le 11 septembre ? Jörg Held, Head of Portfolio Management chez ETHENEA Independent Investors S.A., s’attend plutôt à une attitude attentiste. La BCE garderait ainsi toutes ses options ouvertes afin de pouvoir réagir à l’évolution des données :

« Il est très probable que la BCE maintienne son taux directeur à deux pour cent. Après huit mouvements de taux au cours de l’année écoulée, la banque centrale signale une pause afin d’évaluer attentivement l’impact de ses mesures. Les risques liés aux tensions commerciales et géopolitiques doivent tout particulièrement être évalués avec prudence. Le marché évalue actuellement à moins d’un pour cent la probabilité d’une baisse des taux en septembre – un signal clair d’attentisme. »

Les divergences d’opinion plaident aussi pour une pause

L’inflation se situe près de l’objectif de deux pour cent, et l’économie de la zone euro fait preuve d’une résilience inattendue. Cela permet à la BCE d’adopter une stratégie de « wait-and-watch » et d’analyser de près des données-clés telles que la croissance des salaires, la production industrielle et l’inflation dans les services.

Les risques persistent néanmoins : la menace de droits de douane américains sur les biens en provenance de l’Union européenne plane toujours comme une épée de Damoclès sur la reprise du secteur manufacturier. Il n’y a toutefois aucune raison pour la BCE d’intervenir immédiatement en septembre – sauf en cas de dégradation rapide de la conjoncture. S’ajoute à cela une division interne parmi les décideurs de la BCE : certains redoutent un risque de récession et plaident pour un nouvel assouplissement, tandis que d’autres mettent l’accent sur la persistance des pressions inflationnistes. Ces divergences compliquent davantage le processus décisionnel.

L’incertitude demeure – la banque centrale trace sa voie en fonction des données

La phase de baisses rapides des taux, entamée à la mi-2024, semble terminée pour l’instant. Le facteur décisif reste l'attitude de la BCE, qui se fonde sur les données disponibles. Elle évalue pour le moment les effets de ses mesures passées. Sa communication vise à préserver une flexibilité maximale. La BCE garde toutes ses options ouvertes afin de pouvoir si nécessaire réagir rapidement à une évolution de la dynamique économique ou à une modification des prévisions d’inflation. »