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Investir dans des sociétés à faible capitalisation offre la possibilité de profiter de la disruption
Calendar08 Aug 2019
Thème: Investir
Maison de fonds: Schroders

Selon Matthew Dobbs, gestionnaire de fonds Asian Equities & Head of Global Small Cap, et Kristjan Mee, Strategist, Research and Analytics chez Schroders, il y a trois raisons pour lesquelles investir dans des sociétés à faible capitalisation (small caps) est un bon moyen de profiter de la disruption pour l’investisseur.

Matthewdobbs
Matthew Dobbs

Les petites entreprises offrent la possibilité d'obtenir des rendements potentiellement plus élevés, même si cela n'est pas sans risque. Le rendement des actions individuelles peut fluctuer considérablement et le marché est assez inefficace. Mais elles offrent à l'investisseur actif davantage d'opportunités d'augmentation de la valeur. Les investisseurs sont également attirés par les sociétés à faible capitalisation parce qu'ils peuvent bénéficier de la disruption.

À long terme, les sociétés à faible capitalisation américaines ont un rendement nettement supérieur à celui des sociétés à forte capitalisation. Si un investisseur avait investi 100 dollars dans des sociétés à faible capitalisation en 1966, il aurait eu aujourd'hui 56 232 dollars, contre 15 576 dollars dans des sociétés à forte capitalisation. Mais les sociétés à faible capitalisation connaissent aussi des périodes de mauvaises performances. C'est précisément cette volatilité qui les rend moins attrayantes pour les investisseurs. Mais selon Dobbs et Mee, il y a 3 raisons importantes d'opter justement pour cette catégorie d'actifs. Ils attirent l'attention sur les points suivants :

  • les propriétés fondamentales des sociétés à faible capitalisation
  • l'inefficacité relative de ces actions
  • la taille du marché

    Les propriétés fondamentales

    La raison fondamentale du choix des sociétés à faible capitalisation est la capacité des petites entreprises à croître de façon disproportionnée à partir d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice relativement faibles. Les sociétés à faible capitalisation sont pour les investisseurs le moyen de s'exposer à une nouvelle technologie ou à un nouveau marché. Les petites entreprises sont souvent le moteur de la disruption et profitent de cette tendance au lieu d'en être victimes. Elles sont moins affectées par les différents niveaux de direction, comme dans les grandes entreprises bien établies, et elles craignent moins de perdre des volumes de ventes ou des parts de marché en raison de l'introduction de nouveaux produits. En particulier, les petites entreprises qui jouent un rôle important dans le secteur en pleine croissance des véhicules électriques ou dans l'industrie de l'intelligence artificielle sont de bons exemples de ce type de petites capitalisations.

    L'ampleur du marché

    Le nombre de sociétés à faible capitalisation dépasse de loin le marché des grandes capitalisations. L'indice S&P des sociétés à faible capitalisation comprend 6 216 sociétés, contre 1 932 pour les grandes et moyennes capitalisations. Les investisseurs dans les sociétés à forte capitalisation courent le risque de négliger une grande partie du domaine des investissements. En outre, les sociétés à faible capitalisation sont souvent davantage axées sur l'économie nationale. Bien qu'il se détériore sur la scène mondiale, ce type d'entreprise peut encore bénéficier de facteurs de croissance locaux.

    Inefficacité

    Plus une entreprise est petite, moins elle fait l'objet de recherches, ce qui augmente le risque de prix inefficaces. Il existe donc des possibilités de surperformance pour les gestionnaires de fonds actifs.

    Toutefois, Dobbs et Mee soulignent que les coûts des fonds de sociétés à faible capitalisation sont habituellement plus élevés, de sorte que le rendement devrait être suffisamment élevé pour compenser ce coût supplémentaire. Le quartile supérieur des fonds de sociétés à faible capitalisation surpasse leurs indices de référence, ce qui souligne d'autant plus l'importance d'une bonne sélection des fonds et des gestionnaires de fonds afin de tirer profit de ces inefficacités sur le marché.