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Financial Views Avril 2020
Calendar30 Apr 2020
Thème: Investir
Maison de fonds: Nagelmackers

L’aplatissement de la courbe des cas de coronavirus montre l’efficacité des mesures de confinement de ces dernières semaines. De plus en plus de pays annoncent d’ores et déjà des dates de reprise progressive de l’activité. C’est encourageant pour l’économie, qui espère un assouplissement rapide des mesures d’urgence. Les dommages causés sont énormes et provoqueront un choc économique sans précédent depuis la 'Grande Dépression' des années 1930.

Dans l’ensemble, les scénarios économiques, y compris les dernières projections du FMI, tablent implicitement sur un retour graduel de l’activité dans la 2e moitié de l’année, tout en reconnaissant de nombreuses incertitudes. A cet égard, les interventions rapides et massives des gouvernements et des banquiers centraux sont indispensables et prépondérantes. Surtout, l’interventionnisme de la Réserve fédérale américaine semble sans limites. Les marchés d’actifs risqués ont récemment été soutenus par les décisions de la Fed dont celle d’élargir ses achats aux obligations à risque de crédit en complément d’autres programmes d’aides directes à l’économie.

L’optimisme retrouvé des marchés financiers repose ainsi sur le fort soutien de la Fed et l’espoir d’une sortie de la crise sanitaire autorisant une reprise progressive de l’activité. Mais attention aux déceptions et à d’éventuels retours de flamme. Aussi, il va falloir appréhender l’impact potentiellement violent sur les bénéfices des entreprises (voir Focus).

Comme on pouvait s’y attendre, l'épidémie mondiale de coronavirus a provoqué des perturbations importantes dans l'économie mondiale en mars. L'activité globale s'est contractée au rythme le plus élevé en plus de onze ans. L'économie chinoise a chuté au 1er trimestre pour la première fois depuis au moins 1992, accentuant la pression sur Pékin pour qu'il engage des mesures supplémentaires pour soutenir l'activité.

Quant au nouvel accord pétrolier, sous l'égide de l'Opep+, il n'a pas atteint les niveaux de réduction prévus par les spécialistes. Sur les marchés financiers, les superlatifs à Wall Street se bousculent pour qualifier le pire trimestre boursier depuis 1987 et la plus forte chute mensuelle en mars depuis octobre 2008 à Wall Street. A l’opposé, les obligations gouvernementales se sont mieux comportées, mais pas de façon uniforme.