Stéphane Van Tilborg

La Financière de l’Echiquier continue de prendre du poids sur le territoire belge, avec de nouvelles initiatives prévues pour les prochains mois.

Depuis 2018, Stéphane Van Tilborg est responsable des ventes sur la Belgique pour La Financière de l’Echiquier. A ce titre, il a poussé avec succès le développement des activités du gestionnaire français dans notre Royaume, et le repositionnement commercial de la gamme vers les fonds thématiques.

Longue carrière

Pendant de très nombreuses années, Stéphane Van Tilborg s’est surtout fait remarquer sur les parquets dans l’ensemble du Royaume. Né de parents basketteurs (au niveau des équipes nationales), sa grande taille l’a rapidement aidé pour intégrer l’équipe nationale belge de basket (dans les catégories d’âge), et pour jouer pendant plus de vingt ans dans divers clubs de division 1 et 2 en Belgique, notamment à Vilvoorde, à Mariembourg, au Brussels, à Charleroi ou à Gand. « De cette expérience, j’ai gardé la conviction qu’il est toujours préférable de faire passer l’équipe avant l’individu afin de pouvoir gagner sur le long terme ».

Parallèlement à sa carrière sportive, il a terminé ses études à l’ULB, et a intégré plusieurs bureaux de consultants (notamment Deloitte et PwC) avant de lancer sa propre activité, spécialisée dans le conseil aux pouvoirs publics.

En 2010, sa carrière change toutefois d’orientation, et il devient courtier en assurances sur le marché belge, puis travaille pour une compagnie luxembourgeoise. Il intègre ensuite l’équipe commerciale sur la Belgique du groupe Carmignac, une expérience formatrice qui le prépare à intégrer La Financière de l’Echiquier en 2018.

Elargissement de gamme

« Le courant est tout de suite bien passé avec eux. Ils m’ont donné les clefs du Benelux avec une carte blanche pour engager l’équipe que je voulais. J’ai ainsi pu faire venir à mes côté Frédéric Jacob, avec qui je travaillais chez Carmignac. Je suis aussi arrivé à un moment charnière pour le groupe. Alors que La Financière de l’Echiquier était surtout connue pour son fonds flexible équilibré (Echiquier ARTY), le marché était en train d’évoluer vers des produits plus fortement exposés sur les actions ».

« La Financière de l’Echiquier était justement en train d’effectuer un virage vers les fonds actions et thématiques au moment où je suis arrivé », avec des fonds comme Echiquier Artificial Intelligence, Echiquier Climate Impact Europe, Echiquier Robotics ou Echiquier World Equity Growth. « Ceci a grandement facilité ma tâche, et la plus importante partie de nos encours sur le marché belge est aujourd’hui réalisée sur un fonds de petites et moyennes capitalisations européennes, emblématique de notre stock-picking ».

Cette gamme thématique a encore été étoffée ces derniers mois avec le lancement d’Echiquier Space, un produit unique en Belgique qui s’intéresse à l’ensemble de l’écosystème spacial. « Nous avons attendu trois ans avant de lancer ce fonds, un temps qui a été nécessaire pour intervenir sur un univers d’investissement suffisamment important ». Ce fonds peut investir aussi bien dans les sociétés qui lancent des satellites, que sur des secteurs qui sont de grands clients de l’industrie spatiale comme les services de géo localisation ou les entreprises qui développent des offres d’internet par satellite. Le fonds a rassemblé des actifs sous gestion de 50 millions d’euros depuis son lancement.

Durabilité

L’autre grand développement de ces dernières années a été la montée en puissance des investissements durables. « Il est aujourd’hui devenu impossible de vendre un fonds aux investisseurs institutionnels belges si vous ne disposez pas du label de Febelfin, ou si vos produits ne respectent pas les exigences de l’article 8 de la réglementation SFDR », constate Stéphane Van Tilborg.

La législation européenne SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) a été introduite fin mars 2021, et vise à éviter que les promoteurs des fonds puissent encore présenter un produit comme étant durable, alors qu’il investit dans des sociétés qui n’affichent pas des pratiques vertueuses. Dans la pratique, les fonds sont classés dans trois catégories (Article 6 pour les fonds non durables, Article 8 pour les fonds avec un engagement de durabilité, Article 9 pour les fonds visant un impact positif) sur base de critères qui sont appelés à évoluer durant les prochaines années.

« Les exigences des labels peuvent changer fortement d’un pays à l’autre, ce qui entraîne des coûts importants ou une forte réduction de l’univers d’investissement. Un label européen favoriserait une reconnaissance plus large, mais il n’est pas encore prévu. En outre, aujourd’hui, tous les fonds 8 ne répondent pas aux mêmes exigences, aux mêmes contraintes en termes d’approche ESG, ce qui crée une grande hétérogénéité et n’apporte pas le but premier recherché par cette réglementation européenne. Sous l’article 6 (le moins exigeant), il ne reste pour ainsi dire plus que des produits indéfendables du point de vue de la durabilité ».

Architecture ouverte

Stéphane Van Tilborg souligne qu’après un exercice 2021 perturbé par la difficulté de rencontrer ses clients, l’année qui vient de commencer va être marquée par une intensification des efforts vers les investisseurs fortunés.

« Avec Echiquier Club Benelux, nous proposons aujourd’hui à nos clients une offre de gestion en architecture ouverte, afin de pouvoir leur offrir les meilleurs fonds disponibles sur le marché, tant pour les catégories où nous disposons d’une offre que pour celles où nous ne disposons pas de fonds dans notre gamme ».

Cette offre d’architecture ouverte est plus particulièrement destinée aux compagnies d’assurances et aux clients qui recherchent le meilleur fond à intégrer dans leur allocation de portefeuille.