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Actualités de la semaine écoulée - Nagelmackers Wealth Management
Calendar14 Mar 2022
Thème: Investir
Maison de fonds: Nagelmackers

Michael Harris , Head of Private Banking & Wealth Management

Lundi dernier, toute l'attention s'est portée sur les prix du pétrole et du gaz. Le prix du pétrole a brièvement touché 139 USD le baril… La dernière fois, c’était en en juillet 2008 ! Comme sanction à l’égard de la Russie, les Alliés envisagent un embargo sur le pétrole et le gaz en provenance de Russie. Cela n'a pas manqué d’avoir un fort impact sur leurs prix.

Et le mardi, ces tensions étaient quelque peu retombées. Le président Biden a annoncé une interdiction d'importer du pétrole et du gaz russes à partir de fin 2022. La Grande-Bretagne lui a emboîté le pas. Selon Goldman Sachs , cela signifierait que plus de la moitié du pétrole russe serait invendu et devrait rester dans les ports.

La main salvatrice est venue d'Ursula von der Leyen, qui a déclaré mercredi que l'Union Européenne disposait de suffisamment de gaz pour passer l'hiver. Les prix du pétrole et du gaz ont alors baissé et les bourses ont entamé un beau rallye, les indices boursiers européens grimpant de 5 à 7% en une journée.

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Jeudi, c'était au tour de Christine Lagarde de la Banque Centrale Européenne de faire l’actualité. Et cela a donné lieu à quelques surprises. Le programme d'achat d'obligations en cours sera progressivement réduit et arrêté d'ici la fin du 2ème trimestre 2022. La prochaine étape serait alors d'augmenter les taux d'intérêt directeurs, même si la présidente de la BCE y est encore réticente. La raison est le conflit en Ukraine et ses conséquences négatives sur la croissance économique en Europe. La politique monétaire pourra être ajustée si nécessaire. La Banque centrale européenne s'est montrée assez optimiste quant aux perspectives de croissance économique pour la zone euro : 3,7% cette année et 2,8% l'an prochain. L'inflation restera élevée cette année – plus de 5% – mais la BCE la voit reculer dans les années à venir. L'euro a profité de ses annonces et le taux d'intérêt allemand à 10 ans a également rebondi.

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Pendant ce temps le chaud et le froid soufflent en Chine. Après tout, Pékin a refusé de qualifier l'invasion russe d'« invasion » et s'oppose aux sanctions financières et économiques imposées à la Russie. La Chine se dit partisane de "pourparlers et négociations" entre les parties combattantes. Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a qualifié la semaine dernière l'amitié entre la Chine et la Russie de "solide comme le roc". Cependant, le conflit en Ukraine est un coup dur pour la Chine. En raison du différend commercial avec les États-Unis, la Chine avait fortement resserré ses liens avec l'Europe en tant que partenaire commercial. Et la guerre en Ukraine est donc très inopportune. Le même raisonnement s’applique aux Européens : le commerce Européen avec la Chine est bien plus important que le commerce avec la Russie. La position soi-disant "neutre" de la Chine sur le conflit lui-même ne facilitera donc pas les relations commerciales entre ces 2 blocs.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie et les sanctions qui ont suivi sont en train de bouleverser la manière de faire des affaires avec la Russie. Au point qu’une chaîne de restauration française a reçu des menaces. Il s’agit de La Maison de la Poutine qui a des succursales entre autres à Paris et à Toulouse. Ce restaurant sert depuis de nombreuses années un plat franco-canadien typique qui s’appelle Poutine. Il s’agit d’une combinaison quelque peu inhabituelle de frites, de fromage et de sauce. Ce plat existe depuis les années 1950. Sur Facebook , le propriétaire a annoncé que le nom disparaîtrait temporairement de la carte, mais les amateurs du plat ont réagi avec colère et ont souligné qu'il y a une grande différence entre Poutine et Poutine. L'un est insipide et mauvais pour la santé… L'autre est paradisiaque.

Pour terminer vendredi la semaine en beauté, les bourses ont progressé, rassurées par une déclaration d'un Poutine bien intentionné, qui voit apparemment des avancées dans les négociations avec l'Ukraine… Si seulement les interprètes ont bien compris…

Toutefois, la publication d'un indicateur de confiance des consommateurs décevant aux États-Unis a plombé l'ambiance sur les marchés boursiers américains. Ce n’est pas Poutine, mais les chiffres élevés de l'inflation qui pèsent sur le moral des consommateurs américains.

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Cette semaine, nous attendons avec impatience la réunion ce mercredi de la Banque centrale américaine et leur très attendue hausse des taux directeurs ! Nous sommes curieux de savoir de combien sera la hausse.

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