Michael Harris , Head of Private Banking & Wealth Management

Pour commencer, un constat remarquable… depuis début mars, cinq tankers transportant du pétrole russe – soit environ 6 millions de barils – sont partis en direction de l’Inde, a commenté un analyste du secteur pétrolier du broker Kepler Cheuvreux. Si la Chine fait de même – ce qui est généralement attendu – cela pourrait avoir un impact significatif sur le prix du pétrole. Le pétrole russe de l'Oural est actuellement proposé à des prix inférieurs à ceux des marchés – avec une remise d'environ 20% –. Tant l'Inde que la Chine devraient vouloir en profiter. Pour l'Inde – qui achète normalement son pétrole au Moyen-Orient – les motifs sont purement économiques, disent-ils, et non politiques…. Cela devrait en être de même pour la Chine, compte tenu de la remise substantielle sur le prix et d'un paiement en yuan au lieu de dollars américains…

Les taux d'intérêt à long terme vont-ils continuer à monter ? Les marchés obligataires sont pour l'instant en mode vendeur, anticipant une hausse de 50 points de base des taux directeurs américains en mai prochain et un président ukrainien cherchant à nouveau de négocier pour la neutralité de son pays.

Le taux à 10 ans américain a grimpé au-dessus de 2,55% lundi, son plus haut niveau depuis mai 2019. Et le taux allemand lui a emboîté le pas: le Bund à 10 ans est passé à 0,62%, son plus haut niveau depuis mai 2018.

Mais il y a plus que cela : la courbe des rendements des taux américains indique une « inversion" de la courbe, il s’agit là d’une mauvaise nouvelle. On évoque une courbe des rendements ‘inversée’ lorsque le taux d'intérêt à deux ans est supérieur au taux d’intérêt à dix ans. Ceci est souvent considéré par les investisseurs comme le signe avant-coureur d'une récession dans les 18 mois. Cela pourrait signifier à terme un nouveau revirement de la politique de la Banques centrale américaine.

Vous êtes plus que bienvenus en Turquie. Cela a été annoncé par le ministre turc des Affaires étrangères. Le président Erdogan a également déclaré que "certains groupes de capitaux" peuvent amener leurs actifs en toute sécurité en Turquie.

Cela n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd avec le milliardaire Roman Abramovich, dont les deux yachts de luxe ont déjà trouvé une place dans la marina de Marmaris.

La Turquie - un État membre de l'OTAN qui agit actuellement en tant que médiateur dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine – montre qu’il y a une marge très étroite entre défendre ses propres intérêts et ceux du reste de l'Europe et de l'OTAN.

Beaucoup de données sur l'inflation dans la zone euro la semaine dernière… avec des taux impressionnants comme ceux de l'Espagne, où le niveau d'inflation se dirige vers 10%.

Dans la zone euro elle-même, le niveau d'inflation a augmenté en mars sur base annuelle à un niveau de 7,5, ce qui était nettement plus élevé que prévu. Encore une fois, la cause est la hausse des prix de l’énergie et dans l’alimentaire.

Vendredi, le rapport américain sur l'emploi était attendu. Il a indiqué qu'environ 430.000 emplois avaient été créés en mars, portant le taux de chômage à un niveau historiquement bas de 3,6%. Il y a donc encore du pain sur la planche pour la Réserve fédérale !