Par Julien-Pierre Nouen, Directeur des études économiques et de la gestion diversifiée chez Lazard Frères Gestion
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Les marchés émergents regroupent des pays présentant une forte hétérogénéité, ce qui explique en partie les écarts de performance observés au cours des cinq dernières années. Certains d’entre eux disposent d’une économie tirée par l’industrie pétrolière, d’autres doivent faire face à une inflation élevée liée à l’érosion de leur devise, d’autres encore disposent d’une économie partiellement planifiée. Ces performances sont également tributaires de la conjoncture économique mondiale. À l’heure actuelle, l'incertitude économique subsiste, notamment en raison de l’inflation et des taux d'intérêt élevés. En Chine, le secteur immobilier reste par ailleurs sous pression et les tensions géopolitiques persistent avec les États-Unis, ce qui accentue la volatilité à court terme sur les marchés émergents.
Néanmoins, la perspective d'un ralentissement de l'inflation pourrait inciter la Fed à adopter une politique monétaire plus accommodante au cours des prochaines années, créant un environnement plus favorable sur les marchés émergents. Ces derniers pourraient dès lors attirer davantage de capitaux étrangers. En dépit des risques à court et moyen terme, les niveaux de valorisation des marchés émergents sont en effet redevenus attractifs après plusieurs années de sous-performance notable. Pour investir sur ces marchés, il reste essentiel d'examiner attentivement les forces et faiblesses propres à chaque pays au sein de cet univers d'investissement très diversifié.
