Par Julien-Pierre Nouen, Directeur des études économiques et de la gestion diversifiée chez Lazard Frères Gestion
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La publication de ces chiffres a permis à la BCE de mettre à jour ses données de variation mensuelle corrigées de la saisonnalité.
Celles-ci montrent qu’après une série de chiffres faibles de septembre à novembre dernier, l’inflation hors alimentation et énergie s’est redressée pour afficher +0,25% en décembre et +0,30% en janvier, des niveaux nettement supérieurs au +0,17% qu’il faudrait atteindre en moyenne pour être cohérent avec la cible d’inflation.
Cette vigueur de l’inflation s’explique notamment par les prix des services qui ont progressé de +0,29% et +0,36% sur le mois, contre une moyenne pré-Covid de +0,15%. L’inflation des services est très liée à l’évolution des salaires, or les derniers indicateurs montrent une progression toujours trop forte de ceux-ci.
Les effets de base liés à une inflation forte en février 2023 devraient permettre au glissement annuel des prix de ralentir sur le mois de février 2024, mais les dernières données d’inflation restent trop fortes pour rassurer la BCE sur la trajectoire à venir des prix à la consommation.
