Navbar logo new
DPAM voit des opportunités pour les actions et les small caps américaines
Calendar19 Dec 2024
Maison de fonds: DPAM

Yves Ceelen, CIO Global Balanced chez DPAM, se projette en 2025

Dans le sillage de la victoire des Républicains aux États-Unis, les investisseurs doivent revoir leur copie, confie Yves Ceelen, CIO Global Balanced chez DPAM. Il voit un dollar dominant avec des opportunités principalement dans les actions américaines et les entreprises à petite capitalisation. Dans le même temps, les risques tels que les changements politiques, les questions de financement européen et les attentes concernant les politiques de Trump restent d'actualité. Ces évolutions façonneront les règles du jeu financier pour l'année prochaine et au-delà.
Yves ceelen
Yves Ceelen

La victoire électorale de Trump donne aux républicains le contrôle total de la Chambre, du Sénat et de la présidence à partir de 2025. Résultat : ils pourront apporter des changements unilatéraux auxquels le monde devra s’adapter. Ce processus semble se dérouler rapidement : au Qatar, des dirigeants du Hamas quittent le pays, et en Europe, le ministre allemand des Finances a déjà été limogé, ce qui pourrait donner lieu à des élections anticipées. Des bouleversements politiques pourraient donc également intervenir en Europe.

Sur les marchés financiers, l’impact de la victoire de Trump est évident. Le S&P 500 a surperformé le Stoxx 600 de près de 6 %, tandis que le Russell 2000 a progressé de plus de 10 % en euros depuis le jour de l’élection. « Les actions américaines restent nos favorites grâce aux annonces de déréglementation, d’une gouvernance plus efficace et de réductions d’impôts », constate Yves Ceelen, CIO Global Balanced chez DPAM. « De manière générale, nous restons positifs à l’égard des actions. Les small caps semblent être un bon choix à court terme, bien que des bilans sains soient préférables, car de nombreuses small caps ne sont pas rentables et sont vulnérables aux hausses de taux d’intérêt. »

L’Europe et la Chine devraient développer une alternative aux plans américains. Les entreprises européennes à petite capitalisation peuvent également être intéressantes, pour autant qu’elles soient correctement gérées. Entre-temps, la Banque centrale européenne (BCE) reste déterminée à réduire légèrement les taux d’intérêt, alors que davantage de liquidités semblent nécessaires. Les prochaines années seront cruciales pour que l’Europe ne soit pas laissée pour compte. L’Europe doit décider maintenant si elle veut moins de réglementation et plus d’encouragement à l’esprit d’entreprise et à l’innovation pour rester dans la course.

« De nombreux investisseurs doivent maintenant revoir leur copie », indique Yves Ceelen. « Pour l’instant, il semble raisonnable d’emboîter le pas à la dynamique des actions américaines et du dollar. Bien que Trump souhaite un dollar plus faible, celui-ci reste fort. Cependant, cela pourrait changer une fois qu’il aura mis en œuvre ses politiques à partir de 2025. »

Autres actifs intéressants

Outre les actions américaines, Yves Ceelen voit également des opportunités dans d’autres classes d’actifs.

1. L’immobilier européen coté en bourse : les dividendes augmentent considérablement, alors que le marché présente une décote importante par rapport à la valeur intrinsèque. Pour l’année prochaine, Yves Ceelen s’attend à des rendements de plus de 7,5 %.
2. L’or : il reste intéressant, même si la dynamique s’essouffle avec la victoire de Trump. Les banques centrales mondiales continuent d’ajouter de l’or à leurs réserves, ce qui maintient la demande stable. Et Yves Ceelen de poursuivre : « De nombreux investisseurs privés ont récemment investi dans l’or, mais nous nous attendons à ce qu’ils se tournent davantage vers des actifs plus risqués tels que les actions dans les mois à venir. »
3. Les obligations d’entreprises à haut rendement de la zone euro : elles présentent un spread élevé et les bilans restent solides. Yves Ceelen précise ce point en ces termes : « Nous restons plus défensifs à l’égard des obligations d’État et d’entreprises "investment grade" ».
4. La dette de marchés émergents en devise locale : le rendement réel relativement élevé de la dette émergente reste attractif. « Il est également judicieux de conserver une certaine exposition aux devises fortes en dollars américains, car le dollar est très fort », précise Yves Ceelen.

Risques en 2025

Dans la zone euro, il semble qu’il y ait des problèmes potentiels de financement à court terme, qui devront probablement être résolus par la BCE. Cependant, la BCE reste prudente et se limite pour l’instant à des baisses de taux d’intérêt de 25 points de base par réunion. L’absence de mesures prises par les responsables politiques de l’UE et de la Chine pour stimuler la croissance économique constitue également un risque. Aux États-Unis, la dynamique positive pourrait persister jusqu’à l’investiture de Trump, mais après cela, son gouvernement devra se montrer à la hauteur des attentes élevées. Cette situation augmente le risque de déception et de ralentissement temporaire.

Et Yves Ceelen de conclure : « Nous préférons toujours adopter une position risk on et nous croyons fermement aux actions américaines à court terme, où la négociation de small caps américaines pourrait bien être le meilleur choix pour les mois à venir. »