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Escadrille de bonnes nouvelles
Calendar23 Oct 2019
Thème: Macro
Maison de fonds: DNCA Investments

Par Igor de Maack, Gérant et porte-parole de la Gestion, DNCA Investments

Après l'accord entre la Chine et les Etats-Unis, c'est au tour des Européens et des Britanniques de s'être mis d'accord sur le Brexit. Ces deux accords restent encore soumis à des incertitudes (transcription rédactionnelle pour l'accord sino-américain et vote d'approbation du Parlement britannique sur le Brexit deal). Le feu Président de la République française Jacques Chirac avait l'habitude de dire que "les mauvaises nouvelles volaient en escadrille". Il semblerait que les bonnes nouvelles le puissent aussi. Depuis vendredi déjà, les marchés avaient un peu anticipé la "bonne" nouvelle sur le Brexit tout comme ils avaient anticipé la bonne nouvelle de l'accord sino-américain la semaine précédente. Ces deux étapes pourraient être de nature à annoncer un retour, même timide, de la confiance.

L'homo socialis, décrit par le prix Nobel d'Economie Jean Tirole, a besoin de confiance pour participer au capitalisme. Un partenaire commercial s'engage dans un échange avec un autre s'il a confiance en ce dernier (et vice versa). Sans confiance (et on le voit bien entre les Chinois et les Américains) il est difficile voire impossible de commercer. Si la monnaie a simplifié les termes des échanges, il n'en reste pas moins important de croire dans la fiabilité de l'autre agent économique avec qui l'on traite.

Les tarifs douaniers et le Brexit étaient clairement identifiés comme marqueurs de défiance dans le système macroéconomique mondial. S'ils n'ont pas totalement disparu, ces risques ne devraient plus dégénérer. Cela n'empêche pas le momentum économique de continuer à faiblir. Les premiers avertissements sur résultat en Europe au troisième trimestre (Publicis Groupe, Philips, Plastic Omnium , Hugo Boss...) le démontrent. Les bulles obligataires mondiales pourraient rapidement se dégonfler si l'activité économique repartait au premier trimestre 2020. 2019 aura évité la récession (la grande crainte des investisseurs en 2018).

Il reste à savoir si 2020 sonnera le rebond économique et la fin du règne des obligations sur les actions. Certains gérants en rêvent après plus de dix-huit mois de vaches maigres sur les flux en faveur des actions européennes notamment.