Après deux semaines agitées, les marchés boursiers ont décidé lundi qu'il était temps de se reprendre et de remonter quelque peu. Cependant, l’indice Nasdaq, qui comprend essentiellement des actions technologiques américaines, a connu sa deuxième pire performance pour un mois de janvier. Pour l’indice S&P500, l’autre indice vedette des marchés d’actions américains, c'était le pire mois de janvier depuis 2009.

A l'approche de la réunion de la Banque centrale européenne de jeudi, le taux d’intérêt allemand à 10 ans a déjà testé un nouveau plus haut depuis 3 ans et est passé en territoire positif.

Les chiffres de l'inflation sont à la hausse partout mais dans des proportions bien différentes... Cela pourrait-il être continuer à monter ? Comme en Turquie, par exemple, où l'inflation a atteint un niveau record de 36,1% en décembre et devrait continuer à grimper. Cela a coûté son poste au chef de l'Office des Statistiques. Le président Erdogan avait déjà licencié auparavant 3 membres de la banque centrale. En Turquie, on est en train de lapider le messager…

Les résultats trimestriels des sociétés américaines continuent d’être annoncés. Excellents résultats pour Alphabet (maison-mère de Alphabet ) et pour AMD (semi-conducteurs). Par contre, Ford, Starbucks et Paypal ont déçu au niveau de leur guidance pour différentes raisons (impact de la Chine, pénurie de semi-conducteurs…). Les chiffres ont également été forts décevants pour Meta Platforms, la maison-mère de Facebook , et pour le service de streaming Spotify . Ces actions ont été fortement pénalisées par les investisseurs. Meta Platforms a chuté de plus de 25% en une seule session.

La fin de semaine a été plus favorable sur les marchés boursiers grâce à la publication des résultats d’ Amazon . Le géant mondial de la vente en ligne a doublé son bénéfice net au quatrième trimestre. Le groupe a bénéficié de l’effet Omicron et d’une période de fêtes de fin d’année réussie. Le cours de l'action Amazon a augmenté de plus de 13% en une seule séance, rendant son propriétaire Jeff Bezos encore plus riche.

Jeudi, tous les regards étaient tournés vers la Banque centrale européenne et sa présidente, Christine Lagarde, concernant son analyse sur le risque d’inflation et l’évolution des taux d'intérêt dans la zone euro. Ses propos ont provoqué un petit choc sur les marchés. Au contraire du mois de décembre dernier, Lagarde a laissé la porte ouverte à une hausse des taux d’intérêt par la BCE cette année. La raison est l'accélération de l'inflation, qui a atteint un niveau de 5,1% dans la zone euro en janvier.

Son changement d'attitude a provoqué une forte hausse des taux d'intérêt à long terme et de l'euro. Le taux d’intérêt allemand à 10 ans s'est installé confortablement en territoire positif à 0,14%.

Jeudi également, la Banque d'Angleterre a, comme attendu, relevé son taux d'intérêt directeur de 25 points de base à 0,5%. Elle anticipe une poursuite de la hausse de l'inflation qui pourrait atteindre 7,25% d'ici avril 2022. Elle anticipe qu’à partir du second semestre de cette année, le niveau d'inflation devrait diminuer.

Et pour finir en beauté, une note musicale. En effet, une étude d'un professeur de la London Business School a montré qu'il existe une corrélation entre l’humeur – provoquée par la musique – et les performances boursières. L’étude a comparé l'écoute du style de musique sur Spotify pour les individus de 40 pays différents avec les rendements des indices boursiers nationaux respectifs sur la même période. Et devinez quoi : quand les gens écoutent de la musique joyeuse, les marchés boursiers marchent bien ! Nous pouvons donc abandonner l’hypothèse des marchés efficients élaborée par Markowitz … vous pouvez donc augmenter le son de votre radio !