Quelle est votre philosophie de gestion ?

Une grande flexibilité grâce au suivi rigoureux d’un processus de gestion régulièrement amélioré. Je considère que la gestion diversifiée n’a de valeur ajoutée que si elle est très flexible. Mais être flexible ne veut pas dire partir dans tous les sens. Il faut donc avoir des règles de gestion très stricte pour cadrer cette flexibilité.

Quel est votre meilleur souvenir professionnel ?

Cela peut paraître surprenant mais l’année 2020, au-delà de toutes ses contraintes, a été un excellent souvenir de gestion. D’une part, nous avons su prendre les bonnes décisions au bon moment pour protéger la performance et, d’autre part, nous avons su prendre les bons virages au bon moment (sur le value, les taux etc.). C’est une année qui nous a permis de démontrer la pertinence de notre process et la crédibilité de notre équipe de gestion.

Et votre pire expérience ?

Certainement l’année 2018. Cela a été une très mauvaise année sur les marchés, avec un dernier trimestre sanglant, et particulièrement pour la gestion diversifiée, avec toutes les classes d’actifs en baisse et un manque d’anticipation de beaucoup de gérants. J’étais devenu gérant du fonds que je gère aujourd’hui en juillet de cette année-là ; pas vraiment le timing idéal ! Mais cette mauvaise passe nous a incité à réviser entièrement notre approche.

Quels sont vos défis pour les 12 prochains mois ?

Reprendre du risque au bon moment. Nos portefeuilles ont bien résisté dans un début d’année compliqué grâce à un positionnement favorable. La forte volatilité que l’on connaît ces dernières semaines et des valorisations qui redeviennent attractives sur certains marchés vont ouvrir des opportunités. A ce stade, je reste prudent mais je suis convaincu qu’il faudra revenir sur un positionnement plus offensif au cours de l’année. Il faudra trouver le bon point d’entrée !