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Interview décalée: Léa Dunand-Chatellet (DNCA Finance)
Calendar29 Apr 2022
Maison de fonds: DNCA Investments
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Léa Dunand-Chatellet

La spécialiste de la finance durable chez DNCA Finance parle de sa passion pour l’art, le sport et l’architecture ; ainsi que de ses origines italiennes et de ses voyages en Antarctique.

Dans cette série d’interviews, nous interrogeons des hommes et des femmes biens connus dans le secteur de la gestion d’actifs sur le marché belge, en ne leur posant pas de questions sur leur rôle et leur expertise financière. Léa Dunand-Chatellet a réalisé l’intégralité de sa carrière dans la finance durable, et a été la cheville ouvrière de la montée en puissance de DNCA Finance sur cette expertise. Elle s’est volontiers prêtée au jeu de l’interview décalée lors de son récent passage à Bruxelles.

Bonjour Léa. En dehors des enjeux liés à la finance durable, dont tu as l’occasion de nous parler très souvent en Belgique, quelle est ta grande passion ?

Léa Dunand-Chatellet : « L’art sous toutes ses formes, plus particulièrement la peinture et la sculpture. Quand je suis arrivée à Paris vers mes 19 ans, j’ai eu l’occasion de visiter tous les grands musées, les galeries, et d’aller voir les peintres qui exposaient un peu partout dans la ville. Même si un grand nombre des artistes que j’apprécie sont trop cher pour mes moyens, j’ai constitué au fil des années une collection personnelle à force de chiner dans les foires ou les expositions. Ma collection est principalement constituée d’artistes contemporains, et ma maison déborde aujourd’hui d’œuvres diverses ».

Si tu ne t’étais pas dirigée vers la finance, quel aurait pu être un autre choix de carrière ?

L.D.-C. : « Si j’avais pu faire mes propres choix, je me serais probablement dirigée vers le métier d’architecte. C’est une discipline pour laquelle j’ai toujours eu un attrait particulièrement fort. Je suis toujours attentive aux bâtiments qui m’entourent, que ce soit à Paris ou lorsque je suis en déplacement dans une autre ville. J’ai aussi dessiné des plans pour aménager les différentes maisons que j’ai occupées dans ma vie. Une autre carrière que j’aurais pu suivre aurait été celle de journaliste sportif. Dès qu’un grand événement est organisé avec des équipes nationales, je ne peux pas m’empêcher de m’y intéresser. Durant les récents JO de Pékin, j’avais ainsi pris l’habitude d’annoncer lors de notre réunion matinale les médailles décrochées par les athlètes français durant la nuit. Je suis également l’Olympique de Marseille au niveau du championnat de football en France ».

Et tu pratiques du sport ?

L.D.-C. : « J’ai fait du patinage artistique à un très bon niveau pendant de nombreuses années. J’ai même gagné la coupe de France en patinage synchronisé durant les années 90. A partir d’un certain âge, mon niveau a toutefois diminué rapidement, et j’ai donc été contrainte d’arrêter la compétition de haut niveau. Pour compenser, je pratique la boxe française, un sport complet qui combine souplesse, cardio et endurance ».

Quelle est la ville que tu préfères, en dehors de Paris ?

L.D.-C. : « J’ai des origines italiennes, et j’ai toujours eu une passion pour ce pays, et plus particulièrement pour Naples. Contrairement à d’autres grandes métropoles, Naples a su rester authentique. Elle est beaucoup moins touristique, avec peu d’enseignes commerciales. C’est également une ville de bord de mer à l’image de Marseille, accompagnée d’un cadre naturel et architectural exceptionnel ».

Voyages tu beaucoup ?

L.D.-C. : « J’ai beaucoup roulé ma bosse. J’ai eu des périodes de ma vie qui ont été très urbaines. Ces dernières années, je suis par contre beaucoup plus portée vers la nature sauvage. Grâce à mon compagnon, j’ai eu l’occasion de découvrir l’Antarctique. C’est un endroit magnifique, hostile, sauvage et quasi silencieux, où il est possible de se déconnecter totalement du reste du monde et de ne plus être assaillis d’informations. J’aime y passer mes journées à lire devant un paysage exceptionnel, ou me balader sur la banquise ».

As tu des centres d’intérêt au niveau culturel (musique, cinéma, livres, etc) ?

L.D.-C. : « Je fais un métier où je consomme des informations en permanence, de sorte que je vais avoir plutôt tendance à lire des choses très basiques comme des polars. Au niveau du cinéma, je suis plutôt porté sur le cinéma comique français, notamment les films réalisés par Jean-Pierre Bacri ; ou alors des films d’actions américains. Enfin, au niveau musical, je suis assez éclectique, à l’exception du jazz qui est un style auquel je n’ai jamais vraiment accroché. Dans l’ensemble, ces centres d’intérêts ont plutôt vocation à être divertissants par rapport à la vie quotidienne ».

Es-tu une épicurienne ?

L.D.-C. : « Oui. Plutôt portée sur la cuisine méditerranéenne entre amis, comme une dorade à la provençale avec beaucoup de légumes, et accompagnée d’un bon verre de vin de Chambolle Musigny blanc. J’apprécie une cuisine de plus en plus légère afin de contraster avec une nourriture qui est souvent assez lourde dans le cadre professionnel. Je mange également plusieurs fois par semaine des pates, une habitude qui me vient de mes racines italiennes. J’ai toujours à la maison de quoi cuisiner des pates avec une sauce tomate maison au basilic, accompagnées bien entendu de parmesan. Enfin, comme je suis née à Reims, j’ai également un amour irrationnel pour le champagne ».

Est-ce que tu soutiens une cause qui te tient à cœur ?

L.D.-C. : « Oui, une cause que je supporte financièrement qui est très personnelle et liée à ma famille. Nous souffrons d’une maladie mentale génétique qui se transmet principalement aux garçons. Dans ma génération, j’ai cinq cousins qui souffrent de cette maladie, et ils ne sont pas en mesure de communiquer normalement avec le reste de la famille. Mon oncle et ma tante ont acheté une ferme à Gap (Hautes-Alpes) afin de leur assurer une sorte de havre pour les garçons qui souffrent de cette maladie, et qui finissent souvent assommés de médicaments dans un hôpital psychiatrique alors qu’ils n’ont rien à faire dans un tel environnement ».