Navbar logo new
Pourquoi les investisseurs immobiliers doivent tenir compte de la chaleur extrême dans les villes mondiales
Calendar06 Sep 2022
Thème: ESG
Maison de fonds: Schroders

Les vagues de chaleur devenant plus fréquentes, les bâtiments des centres-villes devront être adaptés. Pour les investisseurs immobiliers dans les villes mondiales, il est de plus en plus important de suivre de près les données météorologiques, déclare Tom Walker, coresponsable des actifs immobiliers mondiaux, chez Schroders .

En tant qu’investisseur immobilier dans des villes mondiales, Schroders a recours depuis 2019 à des données environnementales géospatiales afin d’identifier les principaux risques environnementaux de ses investissements. Le nombre de vagues de chaleur récentes en Europe montre l’importance d’avoir conscience de ces risques environnementaux. Les données météorologiques fines constituent pour Schroders un atout important dans lequel la société a investi depuis de nombreuses années.

Schroders a accès aux données météorologiques de l’ensemble de la planète à des intervalles de 30 kilomètres, avec une collecte toutes les heures de variables telles que la température et les précipitations. Cela permet à Schroders de visualiser les récentes vagues de chaleur qui ont touché les grandes villes européennes cet été. Ces données environnementales permettent d’analyser le contexte historique de la chaleur et de comprendre à quel point les événements récents ont été inhabituels.

Pour replacer cet événement extrême dans son juste contexte, Schroders peut représenter sur un histogramme tous les jours de juillet dans toutes les villes mondiales européennes au cours des 10 dernières années, puis extraire de la distribution la récente vague de chaleur qu’a connue Londres. Les quelque 36,5°C mesurés à Londres le 18 juillet 2022 ont été plus chauds que 98 % de tous les jours de juillet dans les villes mondiales européennes au cours des 10 dernières années, et le 19 juillet, avec environ 39°C, était plus chaud que 99 % d’entre-elles.

Temperatures rising

Comme le montre la figure ci-dessous, si une température de surface d'environ 40°C est certes très inhabituelle pour Londres, certaines villes européennes comme Paris, Rome et Madrid connaissent régulièrement de tels pics. Ces villes forment l’essentiel de la queue droite de la distribution précédente, à la droite des lignes pointillées rouges.

Temperaturen 2022

L’importance de la température apparente

Schroders surveille également l’impact du changement climatique sur les températures en Asie du Sud. La donnée la plus souvent mentionnée dans les médias est la température de l’air juste au-dessus de la surface de la terre (dans le graphique ci-dessus, indiquée comme « température de surface »). Mais la température perçue par les gens est un facteur plus important en termes de confort.

La température apparente ou température ressentie est l’équivalent de la température perçue par l’homme, causée par les effets combinés de la température de l’air, de l’humidité relative et de la vitesse du vent.

Si l’on utilise ce critère pour comparer les villes européennes avec celles d’Asie du Sud, il est clair que l’Europe dispose encore d’une marge importante avant que ses villes ne deviennent aussi inconfortables que celles d’Asie du Sud.

Hoofdsteden temperaturen

Vu l’influence de l’humidité et de la vitesse du vent, le ressenti y a été inférieur à la température de surface d’environ 39 degrés Celsius mesurée à Londres le 19 juillet 2022. À Delhi, en revanche, le ressenti est régulièrement 10 degrés supérieur à la température réelle.

Hoogste temperaturen aziatische steden

Les effets du changement climatique devenant plus apparents dans les environnements urbains, de l’Asie du Sud à l’Europe centrale et du Nord, les infrastructures, les bureaux et les espaces sociaux subiront une pression croissante pour s’adapter.

La climatisation contribue à la satisfaction des clients à court terme ; les bureaux qui en sont dépourvus deviendront rapidement des bâtiments de seconde zone. Toutefois, le développement de la climatisation va encore accroître l’empreinte carbone de ces espaces.

À moyen terme, Schroders s’attend à voir davantage d’innovations architecturales utilisées dans les bâtiments pour réfléchir la lumière, minimiser le stockage de la chaleur et améliorer la circulation de l’air et la ventilation. L’urbanisme devra également prendre conscience de la nécessité de réduire les « îlots de chaleur » urbains et encourager l’aménagement et l’intégration d’espaces verts dans les centres-villes.