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Interview décalée: Enguerrand Artaz (La Financière de l’Echiquier)
Calendar14 Oct 2022

Enguerrand artaz lfde

Archéologue de formation et écrivain de roman fantasy à ses heures perdues, Enguerrand Artaz est devenu gestionnaire de fonds chez La Financière de l’Echiquier. Coup de loupe sur un parcours atypique.

Dans cette série d’interviews, nous interrogeons des hommes et des femmes bien connus dans le secteur de la gestion d’actifs sur le marché belge, en prenant le pari de ne pas leur poser de questions sur leur rôle et leur expertise financière. Pour le mois de septembre, nous avons eu l’occasion de discuter avec Enguerrand Artaz, gestionnaire de fonds chez La Financière de l’Echiquier.

Quelle est ta grande passion en dehors du monde financier ?

Enguerrand Artaz : « J’en ai deux principales. La première est le football, et plus particulièrement le club de ma ville natale (Dijon qui évolue en Ligue 2 française). Je suis impliqué dans la gestion d’un média supporter, j’ai eu régulièrement l’occasion d’échanger avec des joueurs, des membres du staff, le président, et je vais le plus souvent possible voir les matchs au stade. Je m’intéresse à beaucoup d’autres sujets autour du football, bien sûr les championnats français ou les grandes compétitions européennes, mais aussi quelques championnats de pays plus exotiques, comme la Thaïlande ou l’Indonésie. Enfin, je m’intéresse à l’angle économique qui entoure le football, notamment la manière dont les différents clubs sont gérés ou, plus généralement malheureusement, mal gérés ».

Et la deuxième ?

E.A. : « La deuxième est l’écriture, une passion que je cultive depuis très longtemps et qui rejoint parfois ma première passion, car j’écris assez régulièrement des articles sur le club de Dijon. Mais cette passion s’est surtout traduite par l’écriture d’un premier roman dans la veine fantasy, ainsi que de nouvelles de science-fiction ; deux types littéraires que j’affectionne depuis l’adolescence. Je suis en train d’écrire un deuxième roman de fantasy, et j’ai encore beaucoup d’idées et de projets en tête. Avec une famille et une petite fille née pendant le confinement, le plus compliqué pour le moment est de trouver le temps, mais l’écriture occupe clairement une part très importante de mon temps libre ».

Cette passion pour la fantasy se décline également dans d’autres domaines ?

E.A. : « Tout à fait. Après avoir commencé par la lecture, notamment des livres de Tolkien (Le Seigneur des Anneaux), mon intérêt pour la fantasy s’est ensuite décliné vers les jeux vidéo. J’ai été pendant plusieurs années un joueur assidu de World of Warcraft, un jeu de rôle multi-joueurs en ligne. Et je continue d’y jouer de temps en temps pour me détendre, lorsque mes diverses occupations familiales et professionnelles m’en laissent le temps ».

Quel est le pays que tu aimes ou qui te fascine le plus ?

E.A. : « J’ai fait un tour d’Asie d’environ six mois fin 2019 avec ma compagne, durant lequel j’ai eu l’occasion d’expérimenter un mode de voyage plus lent, plus proche de la vie quotidienne des différents pays que j’ai traversé, et même de vivre une expérience particulièrement marquante lors d’une retraite de méditation silencieuse pendant dix jours en Thaïlande. La culture asiatique en générale, et japonaise en particulier, me fascine. Vivant à Paris, j’ai l’occasion de voir un grand nombre d’expositions qui leur sont consacrés. Je suis allé à trois reprises au Japon, un pays que j’adore à tous les niveaux, et qui reste totalement à part et fascinant. A chaque fois que je m’y rends, je m’y sens comme à la maison, même si je ne bredouille qu’une dizaine de mots en Japonais. Je compte y retourner dans le futur ».

Est-ce que tu as d’autres endroits qui figurent dans ta liste de pays à visiter absolument ?

E.A. : « Oui, beaucoup. La Nouvelle-Zélande, par exemple, un pays où j’ai la ferme intention de passer plusieurs semaines, notamment pour admirer les paysages spectaculaires de ce coin un peu perdu de notre planète et où a d’ailleurs été tournée la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson. Il y a d’autres destinations en Asie qui pourraient également beaucoup me plaire, notamment Taïwan ou la Corée du Sud ».

Vivre à Paris t’offre plein d’opportunités culturelles…

E.A. : « C’est clair, l’offre culturelle parisienne n’a pas beaucoup d’équivalent en France ou même en Europe. Depuis la réouverture des économies, j’en ai profité pour renouer avec les concerts, notamment des festivals rock, et plus particulièrement du métal. J’apprécie par exemple des groupes comme Sabaton (Suède), que sur scène dans quelques mois, ou Rammstein (Allemagne), que j’avais prévu d’aller voir cet été si je n’avais été contaminé par le coronavirus. J’ai également eu l’occasion de retourner au Hellfest à la fin du mois de juin, le grand festival métal organisé chaque année en France. Un vrai bonheur après deux ans de suspension ! ».

Quelle carrière aurais-tu pu embrasser si tu ne t’étais pas dirigé vers la finance ?

E.A. : « Si je devais me projeter dans le passé, j’aurais bien aimé avoir l’occasion de faire une carrière en lien avec mes études. Je ne me destinais pas du tout à faire carrière dans le secteur financier, puisque j’ai décroché un Masteren archéologie médiévale. Néanmoins, après la crise financière de 2008, le budget de la culture avait été fortement raboté, et il n’existait pratiquement plus de débouchés crédibles dans ce secteur. J’ai donc pris la décision de compléter mon parcours universitaire en suivant une formation plus généraliste en gestion, ce qui m’a permis de décrocher un stage de fin d’études dans une banque au Luxembourg… et de poursuivre dans l’univers de la gestion d’actifs ».

Est-ce qu’il y a une cause qui te tient à cœur ?

E.A. : « Les causes environnementales sont encore selon moi souvent traitées avec désinvolture, alors qu’elles vont être vitales pour les prochaines décennies et siècles. Elles ne devraient pas être prises en otage par des intérêts individuels. Une dose de bons sens serait nécessaire dans la manière dont ces sujets sont gérés, au niveau public notamment. ».