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L’investissement durable a de beaux jours devant lui
Calendar22 Dec 2022
Thème: Fixed Income
Maison de fonds: M&G Investments

Par Fabiana Fedeli, Directrice des investissements Actions, Multi-Asset et Durabilité, M&G

Fabiana fedeli
Fabiana Fedeli
L’investissement durable a de beaux jours devant lui, à tel point que, dans cinq ans, nous ne ferons plus de distinction entre les produits durables et non durables. Intégrer des critères de durabilité dans la manière dont nous investissons deviendra tout simplement monnaie courante. Mais beaucoup reste à faire. Si l’on considère l’investissement durable à travers le prisme des Objectifs Durables de Développement, le déficit de financement annuel des ODD est estimé à plus de 4 000 milliards de dollars américains.

Du point de vue de la durabilité, les deux dernières années se sont révélées difficiles. La pandémie de Covid-19 a eu un impact significatif sur des domaines de développement tels que la santé, l’éducation et la pauvreté. Plus récemment, la crise énergétique et l’intensification de la crise du coût de la vie ont elles aussi conduit à des coups de canif dans des engagements durables. Par exemple, la flambée des prix du gaz après l’invasion de l’Ukraine par la Russie s’est traduite par une augmentation de la demande de charbon cette année en Europe.

Bien qu’il s’agisse probablement d’un phénomène temporaire, il représente néanmoins une entorse à l’ambition mondiale à plus long terme d’éliminer progressivement toute utilisation du charbon. Compte tenu des perturbations du marché de l’énergie causées par la guerre en Ukraine, de nombreux investissements alignés sur les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, ou liés à l’écosystème bas carbone, ont sous-performé leurs pendants à forte intensité carbone cette année.

En dépit de ces difficultés, je suis convaincue que l’investissement durable a de beaux jours devant lui, à tel point que je pense que, dans cinq ans, nous ne ferons plus de distinction entre les produits durables et non durables. Intégrer des critères de durabilité dans la manière dont nous investissons deviendra tout simplement monnaie courante.

La guerre en Ukraine a également mis en évidence la nécessité d’améliorer la sécurité énergétique et de diversifier les sources d’énergie, propulsant ainsi les énergies renouvelables sur le devant de la scène. Des initiatives gouvernementales telles que REPowerEU en Europe et la loi sur la réduction de l’inflation aux États-Unis consacrent des milliards de dollars au financement de la transition énergétique.

Et les États ne sont pas les seuls à prendre ces mesures. Les entreprises procèdent elles aussi à des investissements durables, conscientes de l’importance de se concentrer sur les objectifs de réduction du carbone à plus long terme. Et là où les capitaux vont, les opportunités d’investissement ne devraient pas manquer. Le renforcement de la collaboration entre les secteurs public et privé va également contribuer à créer des opportunités d’investissement.

Si l’on considère l’investissement durable à travers le prisme des ODD, le déficit de financement annuel des ODD est estimé à plus de 4 000 milliards de dollars américains1. Le Rapport « Barème ODD » de M&G, produit annuellement par notre équipe Impact depuis 2020, révèle que l’ampleur actuelle des flux financiers destinés à la réalisation des ODD est insuffisante. La seule façon de combler ce fossé est que les secteurs public et privé intensifient leurs actions et orientent les capitaux vers la résolution des problèmes de durabilité mondiaux tels que la sécurité alimentaire, les inégalités en matière de santé, l’inclusion sociale, la perte de biodiversité et les déchets excessifs. L’issue de la récente COP27 a mis en évidence la portée de toutes ces problématiques et plus encore.

« Si nous souscrivons aux ODD de l’ONU, nous ne sommes toutefois pas associés à l’ONU et nos fonds ne sont pas cautionnés par l’organisation »