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Panorama hebdomadaire : La semaine d’après
Calendar25 Jun 2024
Thème: Investir
Maison de fonds: Pictet
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César Pérez Ruiz, CIO et responsable des investissements, Pictet Wealth Management.


Premier débat des candidats à l’élection présidentielle américaine


REVUE HEBDOMADAIRE


Le S&P 500i a enregistré un gain hebdomadaire de 0,6%, tandis que le Nasdaqii restait pratiquement stable. Mais à y regarder de plus près, la performance du S&P 500 a reposé sur une poignée de titres liés à l’intelligence artificielle (IA) et les indices ont souffert du plongeon du premier fabricant de puces pour l’IA en toute fin de semaine. Malgré les craintes suscitées par les élections législatives françaises, le Stoxx Europe 600iii a fait légèrement mieux que le S&P 500, progressant de 0,8% (en euros) grâce aux actions françaises et britanniques. Les rendements des bons du Trésor américain ont ​ progressé en fin de semaine, sur fond d’ajustement du calendrier de baisse des taux de la Fed. Les rendements obligataires européens ont également gagné du terrain, bien que ​ les spreads entre les emprunts d’Etat français et allemands à long terme se soient quelque peu resserrés. La baisse des taux de la Banque nationale suisse (BNS) a mis un terme à la hausse du franc suisse par rapport à l’euro, tandis que le dollar résistait globalement plutôt bien face à ses pairs.


GÉOPOLITIQUE


Au lendemain de la visite du président russe Vladimir Poutine à Pyongyang et de la conclusion d’un partenariat renforçant les liens en matière de sécurité et de commerce, la Corée du Sud a tiré des coups de semonce sur des soldats nord-coréens qui avaient franchi la frontière avant de battre en retraite.


INDICATEURS CLÉS


En mai, les ventes de détail aux Etats-Unis ont affiché une hausse décevante de 0,1% en glissement mensuel (m/m), tandis que le chiffre d’avril était révisé de 0 à -0,2%. Dans le même temps, la production industrielle a connu une forte accélération (0,9% en glissement mensuel, soit 0,4% en glissement annuel), alors qu’elle était restée stable en avril.


Au Royaume-Uni, l’indice global des prix à la consommation a augmenté de 2% en glissement annuel en mai, contre 2,3% en avril. Parallèlement, l’IPC hors alimentation et énergie a chuté de 3,9% à 3,5%. Au Japon, l’IPC global a augmenté de 2,8% en rythme annuel en mai contre 2,5% en avril, tandis que l’IPC de base passait de 2,2% à 2,5%.


L’indice composite des directeurs d’achat (PMI) de S&P Global pour la zone euro a chuté à 50,8 en juin contre 52,2 en mai (données préliminaires), le PMI manufacturier atteignant un plancher de six mois. Aux Etats-Unis, cet indice a légèrement augmenté, passant de 54,5 à 54,6.


ANALYSE DES MARCHÉS


Les candidats à l’élection présidentielle américaine s’affronteront lors de leur premier débat prévu jeudi – une confrontation sans public à la demande du président Joe Biden. Cette rencontre intervient dans un contexte d’économie solide, bien que la légère faiblesse des ventes de détail par rapport à la vigueur du secteur manufacturier souligne notre thème de cette année: le passage de relais de la consommation à la production. Jeudi sera également une journée riche sur le front des indicateurs américains, avec l’inflation PCE «core» (hors alimentation et énergie), la mesure préférée de l’inflation pour la Fed, et la consommation des ménages. Nous anticipons deux baisses de taux de la Fed cette année.


Sur les marchés, une importante adjudication de bons du Trésor américain nous attend. De leur côté, les marchés boursiers ont été la cible d’importants flux de capitaux cette année, notamment via les fonds technologiques, qui ont recueilli le montant record de USD 9 mia au cours de la semaine du 12 juin. Si l’on ajoute à cela la baisse de l’intérêt pour les positions short sur les indices boursiers américains et le faible niveau des liquidités, le marché s’avère vulnérable à la moindre déception.


En Europe, la France et six autres pays sont confrontés à une procédure de rappel à la discipline budgétaire pour avoir enregistré des déficits excédant les limites fixées par l’UE. De faibles PMI, suggérant un ralentissement de la croissance, menacent également la zone euro. Enfin, les inquiétudes ​ budgétaires en France – où le nouveau gouvernement devra réaliser 20 milliards d’euros de coupes dans le prochain budget – ne devraient pas disparaître de sitôt, ce qui soutient le franc suisse par rapport à l’euro.