
La France vulnérable
César Pérez Ruiz, CIO et responsable des investissements, Pictet Wealth Management.
REVUE HEBDOMADAIRE
A l’issue d’une semaine écourtée, le S&P 500 a enregistré une performance positive (+2,0% en USD), portée à la fin de la période par des statistiques suggérant un ralentissement progressif du marché du travail américain. Toutefois, les petites capitalisations américaines, traditionnellement davantage influencées par le cycle économique que les grandes capitalisations, ont été à la peine, tout comme l’indice S&P 500 Equal Weight. En Europe, malgré les préoccupations liées au deuxième tour des élections françaises, la semaine a été positive pour le Stoxx Europe 600 , en hausse de 1,1% (en euros). Le CAC 40 français iii s'est encore mieux comporté, en progression de 2,1%. L’humeur était également à la modération sur le marché obligataire français, dont les spreads par rapport aux Bunds se sont resserrés la semaine dernière. Les spreads des obligations d’entreprise en euros ont également baissé, tandis que le dollar US et le franc suisse perdaient du terrain par rapport à l’euro. La victoire largement anticipée des Travaillistes aux élections britanniques a eu un impact positif sur l’indice FTSE 250iv orienté vers le marché intérieur, qui a gagné 2,5% (en GBP). De son côté, la livre sterling a progressé et les rendements des Gilts à court terme ont chuté. Les prix du pétrole ont augmenté sous l’effet de la baisse des stocks de pétrole américains.
ELECTIONS
«Aujourd’hui, le pouvoir va changer de mains de manière pacifique et ordonnée, avec la bonne volonté de tous les acteurs C’est quelque chose qui devrait nous donner à tous confiance dans la stabilité et l’avenir de notre pays». Rishi Sunak (ex-) Premier ministre britannique.
INDICATEURS CLÉS
Aux Etats-Unis, 206 000 emplois non agricoles ont été créés en juin, en légère baisse par rapport au chiffre révisé de 218 000 en mai, mais en hausse par rapport aux 108 000 créations d’emplois en avril. Le salaire horaire moyen est passé de 4,1% en rythme annuel en mai à 3,9% en juin, tandis que le chômage progressait de 4,0% à 4,1%. Par ailleurs, l’indice des directeurs d’achat du secteur manufacturier publié par l’ISM a reculé à 48,5 en juin, contre 48,7 en mai, et l’indice des services s’est nettement replié à 48,8, contre 53,4.
Dans la zone euro, l’inflation globale a chuté à 2,5% en rythme annuel en juin, contre 2,6% en mai.
La production industrielle allemande a baissé de 2,5% en mai par rapport au mois précédent, et de 6,7% sur un an. La production industrielle française a cédé 2,1% en mai et a reculé de 0,4% en glissement annuel.