Navbar logo new
Faire une pause
Calendar19 Dec 2024
Thème: Macro
Maison de fonds: AXA

  • La BCE a opté pour des perspectives complexes mais finalement rassurantes. Pendant ce temps, la BNS a exprimé sa réticence à revenir à des taux d'intérêt négatifs : le spectre familier de la politique non conventionnelle hante à nouveau l'Europe.
  • La Fed signalera probablement un rythme plus lent de baisses de taux l'année prochaine avec un nouveau "dot plot".
  • Nous examinons à nouveau l'arithmétique parlementaire en France maintenant qu'un nouveau Premier ministre a été nommé.

    Les perspectives sont un thème important pour les banques centrales à l'approche de la fin de l'année. La BCE a donné une certaine orientation, rompant ainsi avec une approche purement "dépendante des données", mais de manière complexe : la BCE ne pense plus que la politique monétaire devra rester "suffisamment restrictive" pour ramener l'inflation à son objectif, mais considère que, même après la baisse de taux de la semaine dernière, la politique monétaire reste restrictive ; en d'autres termes, d'autres baisses de taux sont prévues. Christine Lagarde a mentionné une fourchette pour le taux neutre (1,75 % à 2,50 %), inférieure à l'estimation fournie par Isabel Schnabel une semaine plus tôt. Nous pensons que la BCE devra finalement adopter un niveau véritablement accommodant, en dessous des attentes actuelles du marché, à 1,5 %, au second semestre 2025.La BNS a surpris le marché avec une baisse de taux de 50 points de base, mais sa communication a exprimé une réticence à revenir à des taux négatifs si cela s'avérait nécessaire – ce qui est très probable. Compte tenu de la situation spécifique de la Suisse, un retour à des interventions substantielles sur le marché des changes se profile.

    Cette semaine, ce sera au tour de la Fed. Plutôt que la baisse de taux de 25 points de base largement attendue, l'attention se portera sur le nouveau "dot plot". Nous pensons que la Fed signalera un rythme plus lent de retour à un niveau neutre, au-delà de la "baisse par trimestre" impliquée par les prévisions de septembre, et qu'elle soutiendra la vision du marché selon laquelle au moins une de ces baisses trimestrielles sera "sautée" (nous n'attendons qu'une seule baisse en 2025, en mars). La manière dont Powell abordera les "Trumpnomics" est un autre point d'attention. Bien que le président n'ait pas besoin de commenter explicitement les politiques de Trump, il pourrait réutiliser l'approche de la Fed de décembre 2016 et souligner une politique budgétaire plus expansionniste comme un élément des nouvelles prévisions, comme l'a suggéré Bill Dudley.

    La France a un nouveau Premier ministre, mais l'arithmétique du pouvoir n'a pas changé. Si un "pacte" émerge où le gouvernement s'engage à ne plus utiliser la procédure 49.3 en échange d'une promesse de certains groupes parlementaires extérieurs au gouvernement de ne pas soutenir une motion de censure, un véritable accord politique sur le budget sera nécessaire.