2020 sera-t-elle une année croissance ou une année value? Tant que les deux extrêmes de la fourchette d'évaluation sont associés à des risques accrus, Christian Schmitt, Senior Portfolio Manager chez Ethenea Independent Investors, préfère le milieu de la fourchette.
![]() Christian Schmitt |
Les investisseurs value invoquent les valorisations parfois extrêmement basses. L'industrie automobile allemande en est un bon exemple : avec des ratios cours / bénéfices à un chiffre, elle se situe depuis des années dans la partie inférieure de la fourchette de valorisation des actions. L'argument de la valorisation ne cesse de gagner en importance, car les valorisations de l’ensemble du marché ont progressivement augmenté dans le sillage de la faiblesse des taux d'intérêt.
Les investisseurs croissance, d'autre part, pointent du doigt les modèles commerciaux disruptifs des stars du côté croissance d'aujourd'hui, qui s’avèrent souvent - comme le pionnier américain de la voiture électrique Tesla, par exemple – être des concurrents directs d'entreprises dont les valorisations sont en berne. Cependant, la valorisation à ce jour des ventes et des bénéfices futurs attendus de Tesla passe de plus en plus au second plan.
Christian Schmitt : « Le problème réside dans le fait que les deux camps ont raison – néanmoins, cela ne fait ni des actions valeur en apparence peu coûteuses ni des actions supposées à forte croissance, automatiquement de bons investissements. Tant que les deux extrêmes de la fourchette de valorisation sont associés à des risques accrus, les investisseurs prudents devraient rester sur la voie du milieu. Le milieu ne doit pas s’apparenter à de la médiocrité, il est plutôt synonyme d’entreprises de haute qualité, dotées de moteurs de croissance structurelle et de bilans solides, qui sont également valorisé avec justesse. C'est précisément sur ces entreprises que nous nous sommes concentrés dans le fonds Ethna-DYNAMISCH.