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Les enjeux de la COP26
Calendar26 Oct 2021
Thème: Macro
Maison de fonds: Pictet

La COP 26 sur le climat se tient à Glasgow du 1er au 12 novembre 2021. Alors que la communauté scientifique alerte sur la trop faible ampleur des mesures, les Etats doivent accélérer leurs efforts contre le réchauffement climatique. Cependant, tous n’affichent pas le même intérêt sur le sujet.

Le monde aura les yeux rivés sur Glasgow du 1er au 12 novembre 2021. C’est dans la capitale galloise que doit se tenir la COP26, Conférence des Parties sur le climat. Les 197 signataires de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, traité de 1994, se retrouvent pour réaffirmer leurs intentions, et surtout dévoiler des plans d’attaque plus ambitieux./p>

Les alertes se multiplient depuis plus de trente ans

Voici plusieurs décennies déjà que la communauté scientifique alerte sur les effets du changement climatique. Le premier rapport du GIEC date de 1988. Depuis, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat compile les connaissances scientifiques sur le sujet et informe le public et les gouvernements sur la question. /p>

Après le sommet de la terre de Rio en 1992, les Nations Unies signent une convention cadre sur le climat en 1994. Des conférences se tiennent régulièrement tous les cinq ans pour définir des objectifs communs et faire le point sur les avancées. /p>

La dernière conférence se tenait à Paris en décembre 2015. Les parties signataires ont alors pris l’engagement de contenir le réchauffement climatique. Comparées à celles de l’ère pré-industrielle, les températures ne doivent pas afficher plus de 2 degrés supplémentaires. Pourtant, les Etats ne vont pas assez vite, et leurs engagements ne sont pas tenus. C’est en tout cas ce que pointe le dernier rapport du GIEC, paru en août dernier, et qui affirme qu’en 2030, la planète aura déjà dépassé les 1,5 degrés supplémentaires. Pire, en poursuivant sur cette tendance, l’activité humaine emmènerait la planète vers un réchauffement de 4 ou 5 degrés, et cela aurait des conséquences irréversibles, toujours selon le GIEC. /p>

Sortir des bonnes intentions

Les ambitions affichées jusqu’ici sont donc restées à l’état de bonnes intentions. Alok Sharma, président de la COP 26, a donc été très clair: «les dirigeants mondiaux doivent honorer la promesse faite à Paris». De son côté, Antonio Gutterres, secrétaire général des Nations Unies, a demandé aux Etats de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 45% dans les dix prochaines années, et de viser leur suppression d’ici 2050. /p>

Les Etats doivent donc produire des feuilles de route avec des décisions concrètes et des informations sur leur mise en œuvre. Toutefois, selon les experts, l’objectif d’accélération fixé par Antonio Guterres semble difficile à atteindre. Pourtant, la plupart des états signataires ont rendu leur feuille de route et travaillent activement sur le sujet. /p>

Mais la COP 26, avant même son démarrage, suscite des interrogations: le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping ont déjà fait savoir qu’ils ne s’y rendraient pas. Difficile, dans ces conditions, de considérer que l’ensemble des Etats sont alignés sur le même objectif pour le climat./p>

L'essentiel à retenir

  • La COP 26 qui se tient début novembre à Glasgow a pour vocation d’inciter les Etats à accélérer la lutte contre le réchauffement climatique.
  • Les efforts déployés jusqu’ici ne sont pas à la hauteur des ambitions affichées et la planète encourt des risques irréversibles.
  • Les présidents russe et chinois seront absents de la manifestation, preuve que les priorités ne sont pas les mêmes pour tous les Etats.