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La dispersion domine : Comment les investisseurs obligataires peuvent s’appuyer sur les caractéristiques propres des différents marchés émergents
Calendar22 Feb 2022
Thème: Investir
Maison de fonds: Pictet

Compte tenu des profondes différences entre les pays composant l’univers de la dette des marchés émergents, les investisseurs devraient envisager une approche fondée sur la performance absolue.

Ketan Gada, Senior Investment Manager and Gareth Payne, Head of Alternative Fixed Income Client Portfolio Management, Pictet Asset Management.

Dispersion des performances

Alors que le climat économique s’est assombri en 2021 et que des tempêtes menaçaient de s’abattre sur 2022, la nervosité s’est emparée des investisseurs au sujet de la dette des marchés émergents. En raison du manque de visibilité sur la COVID et l’économie, certains investisseurs ont éprouvé des difficultés à se positionner vis-à-vis du marché et beaucoup l’ont quitté: en 2021, les flux de capitaux sortants nets des dettes émergentes ont atteint leur plus haut niveau depuis 20151. Cela dit, dans leur désinvestissement généralisé, les investisseurs semblent avoir oublié certaines des raisons pour lesquelles ils avaient été attirés par les obligations des marchés émergents en premier lieu.

Le fait est que cette classe d’actifs n’est pas – et n’a jamais été – caractérisée par des investissements homogènes. Les marchés qui composent l’univers des obligations des marchés émergents ont des particularités propres bien marquées. Voilà pourquoi ils ne réagissent pas de la même manière aux mêmes forces économiques et géopolitiques, contrairement aux marchés développés qui évoluent généralement de concert. C’est cette dispersion qui donne aux investisseurs en dette des marchés émergents la possibilité de garantir des rendements excédentaires et de maîtriser les risques.

Voilà ce que l’on a certainement pu observer au cours de ces deux dernières années. Les performances des dettes souveraines des marchés émergents étaient considérablement dispersées d’un pays à l’autre quand elles enregistraient, en moyenne, de solides résultats en 2020, mais aussi lorsqu’elles ont souffert en 2021. Par ailleurs, on a pu noter des variations significatives selon les régions et les sources de performance au sein des pays, aussi bien en matière de paiement de coupons que de performance des obligations ou d’effets de change.

Avec une approche de performance absolue, il est possible de capturer ces performances même dans les périodes où la classe d’actifs dans son ensemble souffre. Dès lors, par exemple, Sirius, la stratégie de performance absolue en dette des marchés émergents de Pictet, a réussi à générer une performance positive nette de frais en 2021, tandis que l’ensemble du marché a reculé de 7%.

En outre, comme 2022 s’accompagne d’un grand nombre de risques non négligeables pour l’univers émergent, qui vont de l’inflation aux tensions géopolitiques, une approche absolue pourrait de nouveau prouver son intérêt.