NTT DATA, entreprise de services informatiques internationale, a présenté son rapport « Energy Trends » (« Tendances Energétiques »), qui a analysé les tendances actuelles des investissements de capital-risque dans les start-ups du secteur de l'énergie. Au cours de la période allant de 2018 à 2020, des investissements d'un montant total de 5,98 milliards d'euros ont été réalisés. Sur la base de ces investissements, il est possible d'apporter des changements potentiels dans ce secteur.
Un changement est intervenu, sous l'impulsion de diverses initiatives telles que le Green New Deal, dont l'Acte climatique européen constitue la base juridique. Il vise à faire de l'Union européenne le leader mondial de la lutte contre le changement climatique. Une autre initiative est l'émission par l'UE d'obligations NextGen. Celles-ci servent à lever des fonds pour des investissements dans des solutions de production d'énergie à faible émission de carbone. Ces initiatives reflètent le fort engagement de l’UE en faveur du changement énergétique, puisque 30 % du total des fonds européens seront investis dans des plans énergétiques et climatiques.
6 milliards d'euros d'investissements
Les investissements dans les start-ups continuent à augmenter, avec des taux de croissance annuels de 17 % depuis 2008. Cependant, la pandémie a provoqué une baisse significative du nombre d'investissements. Selon les estimations, il y aurait pu y avoir 132 transactions dans le secteur de l'énergie sans la pandémie. Toutefois, le nombre d'investissements en 2020 est tombé à46 en 2020 pour un total d'environ 6 milliards d'euros.Le montant moyen des cinq principaux nouveaux investissements au cours de la période considérée était de 190 millions d'euros.
Le rapport de NTT DATA détecte un changement substantielen ce qui concerne le leadership des compagnies d'électricité sur les compagnies pétrolières au niveau des investissements. Ce dernier groupe est maintenant en tête. Elles participent aux investissements 20 % de plus que les entreprises du secteur de l'énergie.
Investissement par zone géographique
Les principaux pôles d'investissement se trouvent aux États-Unis et en Europe, avec la Californie et l'Allemagne en tête. Les États-Unis représentent près de 50 % de tous les investissements, tandis que l'Europe en représente près de 40 %. Toutefois, une place est faite aux marchés émergents, le Moyen-Orient en particulier (avec 8 % du total des investissements réalisés).
L'Amérique latine, l'Asie, le Moyen-Orient et l'Afrique commencent à développer leurs écosystèmes innovants, grâce à l'impulsion que leurs grandes entreprises donnent aux startups dans leurs propres régions, en s'engageant sur leurs propres talents, ce qui conduira à l'établissement de grands hubs dans les années à venir. Grâce à ces investissements, ils créent leur propre vivier de talents. Dans les années à venir, cela contribuera à l'émergence de nouveaux pôles importants qui favoriseront la création de nouvelles start-ups et le développement de solutions innovantes. Cela suscitera à son tour l'intérêt croissant des investisseurs pour l'installation de sièges sociaux à proximité de ces régions.
Tendances du secteur et vision à l'horizon 2030
Le nombre d'investissements des sociétés de capital-risque dans les start-ups devrait continuer à augmenter chaque année. Cela est dû à toutes les aides gouvernementales et les mesures lancées en faveur de l'application de nouveaux modèles d'approvisionnement énergétique. Une croissance exponentielle de l'innovation dans le secteur de l'énergie est attendue dans les années à venir. L'investissement direct dans les énergies renouvelables par le biais des fonds Next Generation, ou l'engagement des États-Unis et de l'Asie en faveur de modèles de production, de stockage et de mobilité plus propres, nous amènent à prévoir une croissance exponentielle de l'innovation dans le secteur dans les années à venir, en appliquant des modèles disruptifs qui augmentent la valeur du secteur énergétique et de ses applications possibles.
Cette croissance sera également stimulée par la consolidation de nouveaux modèles de collaboration entre les entreprises et les startups, des modèles très attrayants pour les deux parties, offrant un risque réduit et une plus grande indépendance aux startups sans limiter leur croissance ou leur agilité.
